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Journée internationale de la femme : AMASBIF aux côtés des femmes handicapées de Kati

mardi 26 mars 2019, par Assane Koné

En collaboration avec l’association Sin-Sin Béré des femmes handicapées de Kati et celle des personnes handicapées du centre de Kati, l’association malienne pour le bien être familiale (AMASBIF) a organisé la journée commémorative du 8 mars. C’était le samedi 23 mars 2019 au Conseil de cercle de Kati.

Cette journée dédiée aux femmes vivants avec un handicap de Kati avait dans son programme une conférence débat d’information et de sensibilisation. Elle a été marquée par une danse traditionnelle communément appelée « la danse des Korèdouga ».

Lors de la cérémonie les femmes handicapées de cette localité ont montré toute leur satisfaction à l’endroit de l’AMASBIF. Selon elles, cela montre une fois de plus l’engagement de cette association pour leur épanouissement.

Mme Coulibaly Adam Sacko, présidente de l’association Sin-Sin Béré de Kati, a indiqué que c’est une première dans l’histoire de cette localité que les femmes handicapées bénéficient d’une telle attention qui est de célébrer le 8 mars. A ces dires, cette cérémonie dénote à ne pas douter de la part de l’AMASBIF une signification particulière pour les femmes démunies. « Être handicapé n’est ni un choix, ni un privilège », a-t-elle martelé.

Parlant de son association, elle dira qu’elle a été créée depuis 1998, et a toujours reçu l’accompagnement des bonnes volontés du cercle de Kati. Pour cela, elle a salué les autorités de Kati pour leur engagement sans faille. Elle a aussi adressé des remerciements appuyés à l’endroit de l’AMASBIF pour cette initiative. « C’est une fierté pour nous, un geste utile qui montre à la fois notre place dans la société, et en même temps une marque importante qui sera gravée dans notre mémoire. C’est une occasion pour nous, d’exprimer nos préoccupations, d’échanger avec les autorités », a-t-elle apprécié.

Venue spécialement à cette fête pour monter un exemple aux autres femmes handicapées, Mme Goita Fatoumata Diaby, handicapée de deux bras, diplômée en comptabilité, en s’adressant aux autres femmes handicapées, dira qu’« être handicapé ne veut pas dire qu’on n’est pas un être humain. Je suis handicapée, cela ne m’a pas empêché d’étudier, de travailler. Je fais tout avec mes deux pieds. Je n’ai jamais mendié. Je m’exprime toujours quand l’occasion se présente ». Pour dire une fois de plus de ne pas se sentir stigmatiser, d’exprimer toujours ce qu’elles savent faire. Car tout être humain est un potentiel handicapé.

Mme Barry Aminata Touré, présidente de l’AMASBIF, a exprimé sa volonté d’accompagner ces femmes. Elle a fait savoir qu’être femme handicapées ne veut pas dire qu’on n’est pas une femme. Elle les a invité à se donner la main pour défendre leur droit.

Dans son intervention, elle n’a pas oublié de souligner que l’action mondiale contre la pauvreté, dont 193 pays sont membres, a décidé de lutter contre la discrimination avant 2030. En plus, de faire en sorte que chacun ait accès à la santé, à l’eau potable, à l’éducation, etc. Pour l’atteinte de ces objectifs, elle a lancé un appel à tout un chacun de se mettre ensemble.

Membre de l’Alliance contre la pauvreté et en partenariat avec OXFAM, selon sa présidente, l’AMASBIF a initié un projet de lutte contre la discrimination plus particulièrement celle liée aux femmes handicapées et pour l’égalité de genre. Elle a souhaité que cette initiative ne soit pas la dernière en faveur des femmes handicapées.

Bakary Traoré, 2e adjoint au Sous-préfet du cercle de Kati, a salué l’engament et les activités que les femmes handicapées de Kati ne cessent de mener. Pour ce faire, il a rassuré de les accompagner dans tout ce qu’elles feront. « Toutes les personnes handicapées peuvent prétendre au développement de leur pays et l’épanouissement de sa personne au même titre qu’une personne non handicapée », a-t-il laissé entendre.

« Etre Handicapé n’est pas une fin en soi. On peut très bien faire quelque chose étant handicapé. Cela ne doit pas freiner le développement et ne doit pas jouer sur l’ambition de la personne. Il ne faut pas que cette personne soit rejetée par la population », a fait savoir le Maire de Kati. Pour lui, les femmes handicapées doivent s’accepter d’abord, et accepter leur handicap.

Bintou COULIBALY


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