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Journée de l’Afrique 2017 : L’AHPID interroge l’intégration des personnes vivantes avec un handicap dans une Afrique unie

jeudi 25 mai 2017, par Assane Koné

A la veille de la journée de l’Afrique, l’association des handicapés pour la promotion des initiatives locales de développement (AHPID) a organisé une conférence débat le mardi 23 mai 2017, placée sous le haut parrainage de Mme le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. La conférence s’est tenue à la Maison des ainés. Deux thèmes étaient inscrits à l’ordre du jour : « Les personnes vivants avec les handicaps, facteurs de cohésions sociales et de l’intégration sous régionale et africaine » et « la prise en charge des personnes vivants avec un handicap dans les zones de conflits : quelles stratégies ? »

Cette rencontre a enregistré la présence de Dramane Dembélé, Président de l’AHPID, Abdel Kader Sidibé, ancien maire de la CIII, parrain, Mme Coulibaly Sitan Keïta, représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Ainsi qu’un grand nombre d’ handicapés.

Le président de l’AHPID a introduit ses propos en faisant savoir que la manifestation a pour but d’impliquer les personnes vivantes avec un handicap dans la réalisation de l’Union africaine.

Il a indiqué que le projet de recensement des handicapés, initié par son association, a pour objectif de connaitre le nombre exact des personnes handicapées, de savoir la proportion de ces personnes qui pratiquent la mendicité comme moyen de survie, de connaitre l’impact des vaccinations Polio sur les populations, de localiser les handicapés, de faciliter leurs votes au cours des élections, de connaitre le nombre de diplômés sans emploi et des travailleurs entre autres.

Le président de l’association a fait savoir que, c’est dans le cadre de la célébration de la journée de l’Afrique que son association a organisé cette rencontre. Il dira que c’est aussi l’occasion pour chaque pays d’organiser des évènements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains.

Dramane Dembélé a rappelé que notre pays est l’un des fondateurs de l’Union Africaine et 7e pays africain à ratifier la convention internationale des droits des personnes handicapées. Il a estimé que c’est fort de cet engagement que l’AHPID initie cette activité, qu’elle s’inscrit dans l’agenda national, afin de rendre plus visible la participation des personnes vivants avec les handicapés à la réalisation de l’intégration africaine.

L’association des handicapés pour la promotion des initiatives locales de développement (AHPID), selon lui, a été créée suivant le récépissé n°516 du 4 juin 2011. Ses activités ont été lancées officiellement le 1er octobre 2011. L’un des objectifs qui a motivé les membres fondateurs de cette association est la défense sur le plan national et international des droits des handicapés.

L’association a comme activité selon lui, de fêter chaque année au 1er octobre son anniversaire, d’organiser une cérémonie d’hommage aux victimes de la crise au nord de notre pays, de faire une distribution gratuite des produits et denrées alimentaires en collaboration avec ses partenaires à l’occasion des fêtes de Ramanda et Tabaski, de former des handicapés en couture, en teinture et informatique, de renforcer la capacité de ses membres.

Cette association par la voix de son président, a recommandé d’organiser chaque année la journée africaine des personnes vivants avec les handicaps, de faire un forum sous-régional de ces personnes (UEMOA, CEDEAO) et un forum africain, de mettre en place des stratégies de prises en charge des personnes handicapées dans les zones de conflits et leur réinstallation.

Le président a levé le voile sur des statistiques. Selon lui, environ 350 000 personnes, dont des handicapés se réfugient dans les pays voisins. Il dira que plus de 280 000 Maliens ont fuit vers le sud et le centre du pays, où les communautés d’accueil soufrent elles-mêmes de l’impact de la terrible crise alimentaire de 2011.

Les obstacles auxquels font face les personnes vivants avec les handicaps en Afrique sont identiques. Ce sont, entre autres, l’accès aux infrastructures publiques, à l’éducation et à l’information, la difficulté d’accéder aux transports publics, aux édifices publics et aux réunions publiques.

« Les infrastructures n’étant pas conçues pour la commodité de leur utilisation par les personnes handicapées », a-t-il déclaré.

Il dira qu’on estime qu’aujourd’hui dans le monde plus de 650 millions de personnes handicapées, dont plus de 500 millions dans les pays en développement. « Pour protéger leurs droits, l’Assemblée générale des Nations Unis a adopté en décembre 2006 la convention relative aux droits des personnes handicapées », a-t-il ajouté.

Selon lui, cette convention et son protocole facultatif sont destinés à promouvoir, protéger et assurer à toutes les personnes handicapées la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales.

Abdel Kader Sidibé, ancien Maire de la CIII, parrain, a jugé que cette conférence est très importante. Selon lui, elle montre un éveil des personnes en situation d’handicap par rapport à leur existence dans l’environnement africain et surtout par rapport à ce que ces personnes peuvent apporter au reste du pays et surtout au reste de l’Afrique. Il a estimé qu’il est important de savoir que ces personnes s’intègrent parfaitement, non seulement dans le développement du pays, mais aussi dans toute la démarche et politique en direction de l’intégration africaine.

Il a lancé un appel à toutes les bonnes volontés d’aider ces personnes à vaincre leurs handicaps et surtout à vivre comme toute personne normale.

Mme Coulibaly Assitan Keïta, représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, a souligné que leurs revendications sont des droits : le droit à la santé et le droit à l’éducation. Elle dira que ce sont des personnes qui aspirent à de meilleures conditions de vie.

« Ils ont la même place dans cette société comme toute autre personne normale », a déclaré Mme Keita. Avant d’ajouter qu’ils ont aussi des droits.

Elle a lancé un appel au gouvernement de mettre en place tous les moyens et les conditions nécessaires pour ces personnes handicapées pour qu’elles puissent vivre normalement.

Bintou Coulibaly (stagiaire)


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