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Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique : La mobilisation du financement de 6 milliards de FCFA au centre des préoccupations

lundi 29 août 2022, par Assane Koné

Dans le souci de faire rayonner le cinéma malien, les autorités ont doté le pays d’un Fonds d’Appui à l’industrie cinématographique (FAIC). Ce fonds créé en mars 2018, devait être doté de la somme initiale de 6 milliards de FCFA sur une période de 3 ans. Malheureusement depuis, l’état n’a mis aucun kopek dans cette cagnotte. Or, les défis et les enjeux sont énormes pour le cinéma malien, qui devient d’année en année l’ombre de lui-même. Que faire ?

La Direction du FAIC, établissement public à caractère administratif et doté de la personnalité morale et d’une autonomie financière, ne rate aucune occasion pour essayer de faire bouger les lignes. Et, depuis, plusieurs initiatives, ont été conduites, avec la ferme volonté que des dispositions soient prises pour doter le cinéma malien d’un fonds d’Appui, à l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique, qui assistent aujourd’hui au rayonnement de leur cinéma.

La dernière initiative, intitulée « Atelier d’échange et de partage sur l’opérationnalisation du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique, a eu lieu le 25 août 2022, au Mémorial Modibo Keita. Sur initiative de Dr Bréma Moussa Koné, Directeur Général du FAIC, les représentants des organisations professionnelles du secteur du cinéma malien et cadres de plusieurs structures étatiques qui doivent intervenir dans le financement du cinéma malien, pendant une journée, ont réfléchi sur la bonne stratégie à mettre en place pour que le Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographique soit une réalité pour le bonheur de la promotion du cinéma malien.

« Cet atelier vise à opérationnaliser le FAIC », a indiqué Andogoly Guindo, Ministre en charge de la culture. Avant de déclarer que le 7e art, qu’est le cinéma, est un art majeur. Selon lui, l’image et le son contribuent à façonner une société, à forger une mémoire collective, gardienne de la cohésion sociale. « Pourtant, si important soit-il, le cinéma peine à trouver son chemin », a-t-il estimé. Le Ministre a ajouté que le cinéma malien, longtemps référence dans la sous-région ouest-africaine, traverse une crise sans précédent. « Réaliser un film relève presque du parcours du combattant », a-t-il révélé.

Il dira que c’est soucieux de la léthargie que traverse le cinéma et en vue de lui donner un nouveau souffle, les plus Hautes Autorités du Mali, ont créé par la loi N° 2017-068 du 18 décembre 2017, le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique, un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. « Le décret N° 2018-0295/P-RM du 19 mars 2018 fixe son organisation et ses modalités de fonctionnement », a-t-il révélé. Avant d’ajouter qu’il a pour mission d’appuyer le développement de l’industrie cinématographique et l’audiovisuel au Mali.

Le Ministre, ensuite, a indiqué que dans sa loi de création, il est prévu une dotation initiale de 6 milliards de francs CFA. « Cette dotation initiale reste encore un défi à relever pour le FAIC dans la mise en œuvre effective des missions à lui confiées », a-t-il annoncé. Mais, pour être concret, le Ministre dira que le FAIC est confronté à d’énormes difficultés parmi lesquelles on peut citer la non mobilisation de la dotation initiale des 6 milliards, la non maîtrise des textes de fonctionnement du FAIC par certaines structures administratives telles que celles relevant du ministère de l’économie et des finances. Le Ministre a aussi ajouté la confusion dans la compréhension des textes du FAIC à différents niveaux d’application par rapport à d’autres structures similaires. « Cette confusion est la source de tout le blocage dans la mobilisation des fonds et l’opérationnalisation du FAIC, ce qui entraîne un impact néfaste sur le développement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle au Mali », a-t-il déclaré.

Et, face à de telles difficultés, il dira l’atelier est un cadre d’échanges sur les grandes préoccupations du fonctionnement efficace des structures en charge de la gestion et de la promotion du secteur cinématographique et de réflexion à la problématique du financement pérenne du cinéma. « L’atelier doit apporter des réponses à la situation de blocage et de non opérationnalisation du FAIC », a-t-il déclaré.

Assane Koné


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