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Équations Nomades : Les questions migratoires au cœur de la 4e édition

mercredi 25 novembre 2020, par Assane Koné

La 4e édition des Équations Nomades a été mise à profit pour conduire une campagne d’information et de sensibilisation ciblant les jeunes sur les questions migratoires. Et dans ce cadre, le vendredi 20 novembre 2020, la Cité des enfants a connu une animation particulière.

Dans le cadre du projet « Autonomiser les jeunes en Afrique par les médias et la communication » financé par l’Italie à travers son Agence de Coopération pour le Développement (AICS), une campagne d’information et de sensibilisation ciblant les jeunes sur les questions migratoires, a été organisée en marge de la 4e édition d’Equations Nomades.

En plus d’une communication conduite par Moussa Guindo, chargé des questions du genre et immigration au Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, la campagne a été marquée par des prestations artistiques animées par le Mini Ensemble Instrumental (MEI) de la Cité des Enfants, et le groupe de Slam les « Maralinkés ».

Mais, avant, Amina Cissé, Directrice générale de la Cité des Enfants, a fait remarqué depuis des années, des jeunes africains, dans leur quête d’un eldorado en Europe, meurent par centaine dans les océans. Pour elle, pour la plupart, ces jeunes veulent fuir la misère. Mais, au regard des nombreuses pertes en vies humaines, elle a estimé que le moment est arrivé pour faire prendre conscience aux jeunes africains que rien n’est au dessus de leur précieuse vie. « Restez chez vous pour vous battre pour réussir. Et, dans le cas contraire quand vous voulez partir, il faut éviter la migration illégale qui vous expose à de nombreux dangers », a-t-elle conseillé aux jeunes qui avaient pris la salle d’assaut.

Au nom de Edmond Moukala, Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO au Mali, Ali Daou, chargé de programme culture à l’UNESCO au Mali, a mis l’accent sur l’importance d’une campagne d’information et de sensibilisation ciblant les jeunes sur les questions migratoires. Il a ensuite invité les uns et les autres à travailler pour réduire au maximum le fléau de la migration clandestine qui a trop de fait de malheurs en Afrique.

Ensuite, le conférencier Moussa Guindo, dans une démarche de brainstorming, a amené les jeunes à aborder la question de la migration à travers des questions/réponses. Les jeunes ont été édifiés sur les causes de l’immigration. Selon le conférencier, cela est essentiellement due au manque d’emplois et à la pauvreté des familles.

Il a ensuite insisté sur la grande différence entre la migration régulière et celle dite irrégulière. Selon lui, si dans le premier cas le migrant bénéficie d’un certain nombre de droits en plus de bonnes conditions de voyage, dans le second cas, il s’expose à de nombreux dangers en traversant le Sahara et la méditerranée. Plus grave, il dira que seulement 10% des candidats à l’immigration clandestine, ont la chance d’éviter un échec de leur projet migratoire.

Et, pour des projets migratoires souvent voués à l’échec, il a regretté le fait que des jeunes mobilisent au bas mot 3 millions de FCFA. « Mystifiés par des passeurs indélicats, les jeunes tombent facilement dans des pièges mortels de grands délinquants dont l’activité est répréhensible et tombe sous le coup de la loi », a-t-il déclaré.

Mais, au regard de l’importance de la contribution des maliens de l’extérieur au développement du pays, avec une mobilisation annuelle d’au moins 500 milliards de FCFA, Moussa Guindo pense que les maliens de l’extérieur ont un grand rôle dans l’épanouissement de plusieurs communautés à travers le Mali. Et, pour avoir l’opportunité de compter parmi ces maliens de l’extérieur qui ont un apport très important dans le développement du pays et dans l’entretien de leurs familles, il a exhorté les jeunes à éviter la migration clandestine et à opter pour la migration régulière. « La migration régulière peut contribuer au développement du pays et être bénéfique pour le migrant, sa localité et sa communauté. Mais, celui qui choisi la voix de la migration irrégulière, aura choisi de se mettre en danger, car il court le risque de mourir dans le Sahara ou la mer. Mais, pire, une fois en Europe après un risque pas croyable, il n’est pas sûr de travailler pour réaliser son rêve, parce que sans papiers », a-t-il déclaré.

Assane Koné


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