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Cybercriminalité : Le “ mari ” blanc de Fatim se trouve être un guéré bon teint

jeudi 31 mars 2016, par Assane Koné

Une jeune femme qui rêvait d’avoir un mari sur Internet s’est fait avoir par un brouteur du nom de Oulaï Martial que la police criminelle vient de mettre aux arrêts. Couverte de honte, la plaignante ne veut pas donner sa vraie identité et dit se prénommer Fatim. Celle que nous retenons donc comme étant Fatim voulait, à travers l’Internet, avoir un mari blanc.

Mais, malheur pour elle, c’est un Noir, jeune Ivoirien, d’ethnie guéré qui, tombé sous le charme de la jeune femme, s’est tout simplement mis dans la peau d’un Blanc... un Français, précisément et Pdg d’une grande société à Paris. Oulaï Martial, la trentaine, car c’est de lui qu’il s’agit, était à deux doigts de réussir son coup quand il s’est fait épingler par la gendarmerie en face d’un hôtel de passe à Yopougon, en compagnie de sa proie.

Les faits tels que racontés par Fatim elle-même avec la bénédiction d’un célèbre « boucantier » qui était à ses côtés font état de ce que sur Facebook dans le courant du mois de février 2016, était postée la photo d’un homme de race blanche qui se nommerait Frédéric Le Mercier. Français et Pdg d’une société à Paris, l’homme aurait annoncé être à la recherche d’une âme sœur ivoirienne en vue du mariage.

Une aubaine pour Fatim qui avait toujours rêvé de se marier à un Blanc prospère. Sautant sur l’occasion, elle répond par une note d’amour, ouvrant ainsi les échanges avec le « Blanc ». Des messages, le futur couple passe aux échanges verbaux par téléphone. « J’étais très loin de m’imaginer que l’homme avec qui je communiquais régulièrement au téléphone n’étais pas un Blanc, encore moins qu’il ne se trouvait pas à Paris », a-t-elle lâché.

Mise en confiance, Fatim qui se voyait déjà en compagnie de son Blanc dans une villa douillet en France, n’observe aucune retenue dans son idylle encore à l’étape de projet avec le prétendu Frédéric. Emportée, elle exécutait les moindres désirs de ce mari qu’elle n’avait pas encore aperçu physiquement. Et c’est là que l’homme qui se cache dans le scénario grotesque va commencer à dérouler le film de son intention cachée.

Dans un premier temps, il demande à Fatim de poser toute nue et de lui expédier la photo. Ce qu’elle s’est empressée de faire. Mieux, cette jeune femme dont le rêve d’être l’épouse d’un Blanc l’amenait à ne rien refuser va même se faire filmer, exposant sa nudité et mettant en exergue les parties généreuses de son corps auxquelles tout homme normalement constitué ne saurait résister. Le film et les photos sont rapidement envoyés à l’homme qui se cache derrière le nom de Fréderic Le Mercier.

À partir de cet instant, va commencer le calvaire de la naïve Fatim. Le coup de fil avec la voix d’un Blanc indique ceci à la jeune femme : « Tu vas te rendre dans un hôtel à Yopougon où t’attend un jeune Ivoirien, mon collaborateur qui va faire l’amour avec toi dans une chambre déjà réglée. Vos rapports seront filmés par un autre jeune qui m’expédiera le film. Après quoi, je t’enverrai de l’argent pour ton passeport et ton billet d’avion afin de me rejoindre à Paris où je t’attends. Si tu refuses cette proposition, je ferai non seulement annuler notre projet de mariage, mais aussi je diffuserai sur les réseaux sociaux, la vidéo et les photos que je détiens de toi ».

Fatim qui venait ainsi de réaliser sa propre turpitude n’a pas eu d’autre alternative que de se jeter pieds et mains joints dans le piège tendu par Oulaï Martial. Heureusement pour elle, va intervenir dans l’affaire un copain à elle. Celui-ci l’aide à informer la police qui va épingler le faux Blanc et véritable brouteur.

L’enquête policière établit qu’il n’y a jamais eu de Blanc dans l’affaire. Oulaï Martial a tout simplement mis sur la toile la photo d’un Blanc pris au hasard et lui a attribué le nom de Frédéric Le Mercier pour arnaquer et s’envoyer la première femme à tomber dans le piège. Avec les images et le film en sa possession, le délinquant a même exigé de l’argent à Fatim. Oulaï Martial a été mis à la disposition de la police criminelle qui l’a écroué.

LANDRY KOHON
Fraternité Matin


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