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Crise dans le centre du Mali : « Initiative Zéro Violence » propose des solutions

mercredi 3 avril 2019, par Assane Koné

Rien ne peut et ne saurait justifier ces massacres. L’heure de la mobilisation générale a sonné ! Le Mali, envers contre tous ! Habiller en T-shirts noirs pour démontrer à juste titre leur grande amertume et le degré de leur colère, l’ « Initiative Zéro Violence » a organisé une conférence de presse.

Le jeudi 28 mars 2019, Mamadou Sidibé, porte-parole de « Initiative Zéro Violence » a animé une conférence de presse dans la cours de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). L’objectif était de démontrer le caractère de deuil, d’amertume, et de désapprobation, des massacres et crimes contre l’humanité qui se passent dans notre pays, notamment à Dioura, et à Ogossagou.

Mamadou Sidibé a indiqué qu’au regard de la gravité de la situation socio sécuritaire de notre pays, l’heure de la mobilisation a sonné. « Nous sommes sans voix devant le manque de réaction spontanée du peuple malien dans toutes ses composantes, face à ce cachot, pourtant décrié sous d’autres cieux ! », a-t-il indiqué. Pour lui, c’est pourquoi, « Initiative Zéro Violence », fidèle à sa vocation de vieille citoyenne et républicaine, en appelle à tous les filles et fils du Mali, à se mobiliser comme un seul homme pour sauver la patrie qui se trouve être menacée dans son existence. « Ceci est un devoir pour nous tous, face à l’honneur et face à l’histoire de maintenir l’existence de ce pays singulier et séculaire, comme il nous a été transmis par nos parents », a-t-il déclaré.

En attendant de nombreuses réponses, des réactions face à l’appel patriotique lancé, l’Initiative zéro violence, s’est permit de faire des propositions d’ordre sécuritaire, social, au peuple, aux dirigeants et aux responsables de notre pays. Pour cela, les membres, les militants et sympathisants de l’Initiative zéro violence, estiment que la mise en place d’un comité de réflexion et de conseil, composé de tous les anciens Chefs d’état-major généraux de l’armé, l’ensemble des anciens chefs de PC de l’armée, l’ensemble des anciens généraux à la retraite, l’ensemble des anciens directeurs des différents services de renseignements, est nécessaire pour la défense de la patrie. « Ceux-ci, compte tenu de leur expérience et de leur connaissance du terrain, pourraient à travers des recommandations et des conseils, mieux épauler ceux en exercice actuellement, pour une meilleure gestion de la complexité de la crise sécuritaire qui est plus géopolitique que nationale », ont-t-il déclaré.

Sur la même dynamique, ils pensent aussi, qu’au regard de l’immensité du territoire et du nombre des effectifs, qu’une remilitarisation de la police nationale s’impose ce qui, comblera certains vides.

« On doit comprendre à travers l’histoire et à travers nous-mêmes que, nous ne pouvons et ne devons compter que sur nous-mêmes en premier et en dernier lieu », a-t-il fait savoir. Car, selon lui l’armée française est sur le terrain, à quelques encablures des zones où des crimes contre l’humanité se tiennent, cette même armée qui, « nous avait jadis sauvé de l’intervention djihadiste, à malheureusement perdue ses capacités de réactions face aux situations pires que l’intervention djihadiste. Et même quant à la force Onusienne, qui est censée être plus forte que celle de Barkhane, elle non plus, ne voit rien, n’entends rien ».

Par la voix de la porte-parole, l’initiative zéro violence propose au peuple malien la reconstruction du camp de Dioura ainsi que le village de Ogossagou dans un cadre de bénévolat, ce qui sera une première dans l’histoire de notre pays. Il a ajouté que si, en plus de la tuerie, « nous devons être assujettis encore à une année blanche, force serait de constater que l’année 2019 sera inscrit sur la page sombre de la vie de notre Nation ».

Comment faire face à l’incidence financière pour la résolution de la crise ?

L’initiative zéro violence propose comme solution que le Président de la République, renonce à 2,5 milliards de son budget de fonctionnement, que les Ministres et les Députés renoncent à la moitié de leur salaire tout au long de la crise, que les fonds de souveraineté de la Primature, de l’Assemblée Nationale soient revus à la baisse, que le financement des partis politiques soient suspendus jusqu’à la stabilisation économique définitive, que les syndicalistes reviennent à des meilleurs sentiments en acceptant de diviser par deux leurs exigences afin que, le reste des fonds générés puissent servir ailleurs.

Pour conclure son intervention, il dira que ces mesures contribueront à dégager une disponibilité qui permettra une prise en charge de certaines revendications sociales, car le problème du Mali est général.

Mohamed CAMARA


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