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Couverture sociale : La CANAM et ICP-Mali contribuent de la plus belle manière
lundi 27 avril 2015, par
Rôle et place de la communication au service de la protection sociale en général et du régime d’Assurance Maladie obligatoire en particulier était au cœur des préoccupations d’une journée d’échanges organisée par ICP-Mali et la CANAM à Sélingué, le week-end.
La rencontre de l’Initiative d’Information, de Communication et de plaidoyer sur la protection sociale au Mali (ICP-Mali) et la Caisse National d’Assurance Maladie (CANAM) sur le rôle et la place de la communication au service de la protection sociale en général et du régime d’Assurance Maladie obligatoire en particulier, a mobilisé une trentaine de journalistes de la presse écrite, audiovisuelle et audio, les représentants des structures centrales du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord ainsi que les collectivités de la commune rurale de Baya.
A l’entame de la journée, le directeur général adjoint de la Caisse National d’Assurance Maladie, Dr Alassane Balobo Dicko a fait une présentation sur la CANAM. Les discussions ont suscité un nombre important de questions et de commentaires.
Il a levé le voile sur les problèmes auxquels la caisse fait face depuis le démarrage de l’AMO en novembre 2010. Il s’agit des mouvements de contestations des travailleurs. Selon le DGA, ce stade a été franchi grâce à l’implication des autorités à travers des efforts de communications et des parties prenantes. « La CANAM a enregistré des avancées très encourageantes dans la mise en œuvre du régime d’assurance maladie obligatoire qui sont illustrées par l’augmentation du nombre élevé des personnes immatriculées (485 808) et d’établissements de soins conventionnés (1529)… », a-t-il affirmé.
A en croire le Directeur adjoint de la CANAM, l’AMO constitue un acquis pour le renforcement de la protection sociale au Mali. « Malgré les difficultés de démarrage elle connait toujours de plus en plus d’engouement auprès des populations, d’où des ré adhésions’’ et l’arrivée des Forces armées et de Sécurité en sont des illustrations. Le Mali doit être fier de l’AMO, qui permettra d’avoir un système garantissant l’accès de tous les citoyens aux soins de santé », a-t-il dit.
Le président de l’Initiative d’Information, de Communication et de plaidoyer sur la protection sociale au Mali, Ousmane Daou a souligné que l’AMO est encore en butte aux « hésitations » et aux « mauvaises compréhensions » des populations dont elle a du mal à recueillir l’adhésion massive. Pour lui, cela est un défi qui « fait appel à l’intensification de la communication autour du régime pour une large compréhension par ses bénéficiaires et autres citoyens maliens… ».
Il a aussi fait savoir que le thème de l’atelier permettra de « comprendre la politique de la protection sociale, de saisir le dispositif de l’AMO, de rappeler l’utilité majeure du régime, sans oublier d’indiquer que l’ICP-Mali est une organisation qui regroupe des professionnels de communication provenant de différentes formes de médias. Enfin, il a annoncé la création d’un bimensuel spécialisé dans l’information sur la protection sociale.
Au cours des travaux, les conférenciers ont justifié que la Constitution du 25 février 1992 reconnaît aux citoyens certains droits dont la protection sociale, d’où l’adoption en 2002 de la politique nationale de la protection sociale dont l’orientation est le développement de l’aide et de l’action, de la mutualité et autres organisation basées sur la solidarité.
Ils on a cité quelques dispositifs existant en la matière comme AMO (secteur formel), RAMED (indigents), mutuelles (secteur informel), Exemption (services et personnes).
Au départ, l’AMO a été rejeté par plusieurs corps sociaux professionnels, dont les militaires. Mais de nos jours, 33 000 militaires ont adhéré au projet. Des chiffres livrés par les responsables de l’agence sont encourageants. Concernant les adhérents à l’AMO : les fonctionnaires civils, militaires, députés sont 33 041 sur 47 461 ; les fonctionnaires des collectivités 28 734 adhérents sur 33 050 ; retraités publics 46 365 cotisants sur 47 515 ; salariés privés 23050 cotisants sur 280 000 ; contractuels 11 982 cotisants sur 13 576 ; retraités privés 36 983 cotisants sur 62 000. A la date d’aujourd’hui, le taux de la couverture de la population par l’AMO est de 2,17%.
Bréhima Sogoba