Pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs et terrorisme, la cour d’assises de Bamako, en son audience du 24 mai 2016, a condamnée El Hadji Mohamed Maiga, par contumace à une peine de mort.

Les faits. El Hadji Mohamed Maiga est un jeune artiste d’une trentaine d’années, domicilié à Hadonbougo Koina, commune de Tombouctou. En 2012, El Hadji Mohamed Maiga adhérait au groupe jihadiste « Ansardine » venu envahir les régions septentrionales du Mali avec leurs armes.

Il fut affecté à la police islamique de Tombouctou et chargé de l’observation des mœurs islamiques par les habitants de la ville. A cet effet, il fut doté de la tenue d’Ansardine et d’armes. Ainsi, il distribuait aux femmes des livres religieux et les incitait à s’habiller en hidjab avec menaces à l’appui.

L’inculpé a reconnu son appartenance au groupe djihadiste armé dénommé Ansardine et le rôle actif qu’il a joué au sein de la police islamique de Tombouctou.

N’ayant pas comparu devant la cour d’assises où il devait être jugé conformément à la loi, El Hadji Mohamed Maiga a été condamné à une peine de mort pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs et terrorisme.

Lamine Kané