Economie et Finances > Christian Josz, chef de mission du FMI : « Le Mali renoue avec la croissance »

Christian Josz, chef de mission du FMI : « Le Mali renoue avec la croissance »

lundi 7 octobre 2013, par Assane Koné

« Au Mali, le PIB, qui s’était contracté de 0,4% en 2012, devrait afficher une croissance de 5,1% en 2013  ». La déclaration a été faite par Christian Josz, à l’issu d’une mission du FMI qu’il vient de conduire au Mali du 23 septembre au 4 octobre 2013.

Venue au Mali, à la tête d’une mission du FMI, pour discuter d’une demande d’un appui au titre de la facilité élargie de crédit pour soutenir le programme économique des autorités maliennes, le 4 octobre 2013, Christian Josz a estimé que «  L’année 2013 a marqué un tournant pour le Mali  ». Selon lui, les jalons les plus remarquables ont été la libération du Nord, l’organisation réussie d’une conférence de bailleurs de fonds, le déploiement d’une force de sécurité des Nations Unies pour faciliter le processus de paix et de réconciliation et la ténue d’élections présidentielles transparentes et crédibles. Il a indiqué que ces évènements favorables sur le plan politique et sécuritaire ont des retombées positives sur le plan économique. « Au Mali, le PIB, qui s’était contracté de 0,4% en 2012, devrait afficher une croissance de 5,1% en 2013  », a-t-il révélé. Avant de dire que grâce à de bonnes récoltes, le secteur primaire devrait connaître une croissance de près de 6% en 2013. Il a ajouté que le secteur secondaire se montre stable. Selon lui, le repli minier a été compensé par la croissance d’autres activités. Cependant, il a tenu à souligner que le secteur tertiaire connaît un redressement vigoureux de près de 7%. Mieux, il a estimé qu’il est prévu que l’effet de l’aide convenue lors de la conférence des bailleurs de fonds se fasse pleinement sentir en 2014, et que la croissance soit donc encore meilleure durant cette année-là. «  L’inflation moyenne pour 2013 descendra à près de zéro », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que le gouvernement malien a enregistré de bons résultats dans le cadre de son programme appuyé par la facilité de crédit rapide du FMI. Selon lui, il a observé la plupart des indicateurs liés au budget rectificatif de 2013 et a continué à faire des progrès dans l’amélioration de la gestion des finances publiques. Sur ce point, il dira que la loi de finances de 2014, sur le point d’être déposé à l’Assemblée nationale, traduit les grands axes du plan pour la relance durable du Mali et tient notamment compte des coûts du processus de réconciliation et de développement du nord. Il a ajouté que ce budget est intégralement financé et s’appuie sur des prévisions prudentes de recettes et sur un concours d’aide extérieure de 540 milliards de FCFA, soit 180 milliards de FCFA de plus que dans le budget 2011, avant la crise, pour couvrir un tiers des dépenses. Tout compte fait, l’émissaire du FMI a estimé que ce budget servira de base à un nouveau programme triennal pour lequel le gouvernement a demandé l’appui de facilité élargie de crédit. Cependant, il a indiqué que les réformes qui sous-tendent le programme ont pour principaux objectifs d’accroître le recouvrement des impôts, d’améliorer la gestion des finances publiques, de lutter contre la corruption et d’améliorer le climat des affaires, notamment grâce à un accès plus aisé au financement du secteur bancaire et un meilleur approvisionnement en électricité. Il a aussi indiqué que les échanges sur les réformes économiques qui devront sous-tendre ce programme ont bien avancé et se poursuivront la semaine prochaine à Washington à l’occasion des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale. Qu’à cela ne tienne, il a soutenu que le Conseil d’administration du FMI devrait discuter du nouveau programme malien en décembre 2013.

DDDK

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