« Faire équiper le centre de santé de référence de Kalaban-Coro et faire tout pour mettre le personnel soignant dans les conditions idoines de travail ». Ce sont-là, les revendications du Comité syndical du district sanitaire de kalaban-Coro. Et pour faire leurs revendications, le personnel sanitaire a démarré le lundi 14 septembre 2015, un sit-in de 8h à 11 h. Cette nouvelle façon de revendiquer va continuer jusqu’au jeudi 17 septembre 2015. En somme, ce sont 12 heures de trêve dans le fonctionnement normal du centre qui seront reparties sur 4 jours.

« Le CSRF de Kalaban-Coro a besoin d’équipement. Il faut qu’on nous mette dans les conditions idoines de travail ». Nous a indiqué M. Sidibé Mohamed Lamine, Secrétaire général du comité Syndical.

Selon M. Sidibé, les préavis passent sans aucune réaction, mais le jour où les manifestations se pointent, c’est en ce moment-là que les coups de fils et les médiations se multiplient. Histoire de dire que ceux qui sont chargés de régler les problèmes font semblant comme si tout marchait bien, jusqu’au jour où les travailleurs décident d’un arrêt de travail. « Les autorités ne doivent pas attendre la dernière minute pour prendre les menaces au sérieux », a-t-il estimé

Avant d’indiquer que c’est avec beaucoup de peine que le Comité syndical dont il a la charge a décidé d’observer un arrêt momentané de travail. Mais, en agent de santé consciencieux, il que des dispositions sont prises dans toutes les unités pour assurer le service minimum.

« On n’a pas de ristournes, pas de primes de garde, le diner servi n’est pas de qualité et la portion est insuffisante. Cela fait 2 ans que nous avions entrepris des démarches pour que les choses changent », nous a indiqué D^r DianéAissata Fofana, Secrétaire aux revendications du Comité syndical. Selon M^me Fofana, leur laboratoire est vide de matériel et pour un simple prélèvement sanguin, il faut que les patients fassent des kilomètres en taxi. « Cela complique énormément notre travail », a-t-elle mentionné.

« Il n’y a eu aucun affichage par rapport à ce sit-in. On n’a pas été informé », nous a confié Diallo Mamadou de Kabala, qui était venu accompagner son épouse souffrante. « Je devais rapidement finir avec l’hôpital pour me rendre au travail, mais voilà que, nous avions été contraint d’attendre de 7h à 11h pour une consultation », a-t-il ajouté.

Il y a aussi le cas des patients comme Fatoumata Camara et Achata Samaké, qui pensaient rapidement trouver une solution à leur problème de santé ce matin là, avant de courir préparer le déjeuner pour leur famille respective. Mais, c’était peine perdue. Jusqu’à 11 heures, elles n’avaient encore eu accès à un médecin.

« Certains points des revendications ont été résolus et d’autres sont en cours de traitement », nous a indiqué D^r Dabo Salimata Konaté, Médecin chef par intérim du CSRéf. Mais, elle l’a dit avec un ton très peu rassurant, comme si elle avait peur. Mais de quoi a-t-elle peur ?

Qu’à cela ne tienne, elle a tout de même indiqué que le Comité syndical avait 5 points de revendications. Ce sont : Les réponses apportées à ses lettres N°002 et N°003 du 21 Avril et du 02 Juin 2015 ; L’absence du seul anesthésiste du CSRéf (en mission avec les pèlerins) ; Les difficultés liées à la vente de ticket ; La qualité et la quantité des repas durant les gardes ; et la fermeture du bureau AMO du CSRéf entre 16 h et 18 h.

Selon D^r Dabo, les points 3 et 4 ont déjà été résolus, alors que les grévistes se plaignent toujours de la mauvaise qualité et de la quantité insuffisante de la restauration pendant les gardes.

Lin dit Moussa Diallo (Stagiaire)