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Centre d’instruction militaire de Markala : La promotion 2013 sous le drapeau

mardi 17 décembre 2013, par Assane Koné

Le Centre d’instruction militaire de Markala a servi de cadre, vendredi 13 décembre 2013, à la cérémonie couplée de sortie et de présentation de la promotion 2013 du dit centre. Au total, elles étaient plus de 600 nouvelles recrues dont 598 militaires et 78 agents de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, à prêter serment en présence du Chef d’Etat-major des armées, Mahamane Touré.

Ouvert, le 19 juin 2013, avec plus 1000 recrues au départ ; seulement 676 éléments étaient à l’arrivée pour décrocher le précieux sésame mettant un terme à la vie civile. Toute chose qui, selon le directeur du centre Sadio Camara, témoigne de la rigueur et du sérieux qui ont prévalu tout au long de cette formation qui s’est étalée sur six mois rythmés de privation et d’entraînements physique et moral de haut niveau. A l’en croire, telle que recommandé par les autorités militaires, la formation avait pour mission de former des soldats aptes à servir en tous lieux, en temps de paix comme en temps de guerre. Ainsi pour l’atteinte de ses objectifs, plusieurs recrues ont été radiées au cours de la formation pour des raisons de santé. Toutefois, malgré la vigilance des responsables du centre, la formation coûtera la vie à trois recrues. Il s’agit de Zoumana Coulibaly, Bouwa Sanogo et Houssene Traoré. Une minute de silence a été observée en leur mémoire au cours de la cérémonie. Au-delà, explique le directeur, la promotion a l’honneur d’avoir remis, le 3 octobre dernier, 400 éléments à l’Armée de terre pour rentrer dans la composition du Groupement Tactique Interarmes baptisé « Sigui ». Par conséquent, indique-t-il, les recrues sont prêtes à pouvoir tenir leurs postes au sein de leurs cellules dans un cadre opérationnel. Car, à l’en croire, au terme de six mois de dur labeur, ces jeunes recrues ont appris et maîtrisé les techniques et tactiques de combats de jour comme de nuit. Par ailleurs, il a félicité les surveillants de prison (venus en retard) d’avoir pu à temps assimiler les notions de base du soldat. S’adressant aux recrues, le directeur du centre a conseillé la discipline et la fermeté. Car, estime-t-il, la formation reçue n’est pas exhaustive. Par conséquent, il a invité les recrues à travailler sans complaisance. « Sachez qu’à partir de maintenant vous serez jugés à travers vos actes et à travers vous votre centre et l’Armée malienne. En rejoignant vos armées et corps d’affectation, travaillez sans complaisance même si vous avez encore l’impression d’avoir des lacunes. Sachez que le temps et l’effort fourni combleront ces insuffisances », a prêché M. Camara. Avant de remercier le personnel du centre pour la qualité du travail accompli. Prenant la parole, le Chef d’Etat major des Armées dira que cette cérémonie de sortie préfigure les prémisses de ce que les nouvelles autorités du pays ambitionnent pour notre outil de défense. « A savoir : une armée républicaine, vertueuse et respectueuse de l’Etat de droit et du citoyen ». Du coup, il a demandé aux recrues de mettre un accent particulier sur la formation continue. Car, selon lui, la vie à la garnison sera désormais réservée aux seules unités revenant du front ou de déploiements opérationnels en vue de récupération, de reconstitution pour être réengagées dans la lutte contre l’ennemie. Pour faire face à cette exigence des autorités, il a exhorté les recrues à développer leur initiative personnelle et leur instinct de sécurité qui, selon lui, seuls leur permettront de faire la différence le moment venu au combat.
Auparavant, une prestation de combat à duel avait opposé les soldats aux agents de prison.

Youssouf Z Kéïta
Envoyé spécial
(LE REPUBLICAIN)

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