C’est sous le signe de la revendication des droits des travailleurs et pour l’unité, la solidarité et l’action, que l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a commémoré la journée internationale du travail, à travers son traditionnel défilé sur le boulevard de l’indépendance. L’évènement s’est déroulé sous la présidence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé et du ministre du travail, de la fonction publique M^me DIARRA Racky TALLA. On notait également la présence du Ministre de la justice et de droits de l’homme, M^me SANOGO Aminata MALLE, du ministre de l’enseignement supérieur M. Mountaga TALL et du ministre de la santé.

Les organisations syndicales, les associations professionnelles, les travailleurs du publics et du privés affiliées à l’UNTM ont défilé, le 1^er mai pour célébrer la journée internationale du travail. L’objectif de cette journée était de présenter les acquis sur l’amélioration des conditions de vie de travailleurs du Mali et de projeter des perspectives.

Selon le secrétaire générale de l’UNTM, il y a eu certes des acquis mais beaucoup reste à faire quant à l’amélioration des conditions de travail et de vie de travailleurs. « L’UNTM n’entend pas s’arc-bouter derrière les acquis découlant de ses dernières négociations. », a lancé M. Katilé. Avant de dire que le Bureau Exécutif a constaté une lenteur extrême dans la mise en œuvre des acquis des revendications du préavis de grève de 2011 et celui de 2014.

A l’en croire « Aucune raison digne de foi, n’est posée pour justifier cette lenteur, malgré la flexibilité que l’équipe de négociation syndicale, a mise dans les reculs successifs de délais d’exécution. ».

L’occasion fut propice pour M. Katilé de dénoncer les difficultés auxquelles les travailleurs maliens sont confrontés et qui entravent l’épanouissement de la démocratie. Il s’agit de la pauvreté, la pénibilité de l’existence depuis l’essoufflement de l’enthousiasme de la démocratie. Dans le même registre, il a cité les cas des travailleurs compressés de l’HUICOMA, Hôtel Azalai, SMECMA, ITEMA, COMATEX, les partants volontaires à la retraite.

A cela s’ajoute, « les conventions de nombreuses corporations dont celles des chauffeurs, des sociétés de gardiennage qui se trouvent dans un enlisement intolérable, comme si l’Etat n’existe plus. ». Pour ainsi dire qu’aucun pays ne peut se développer quand il est submergé par la pauvreté de sa classe travailleuse, dite classe moyenne sous d’autres cieux.

En effet, L’UNTM réclame la « dépolitisation » de l’Administration, de la Diplomatie, de la justice, et même de l’armée afin que la compétence, le mérite soient de rigueur dans les nominations. Pour ce faire, Yacouba Katilé a indiqué qu’il faut dans les délais les meilleurs, faire les plans de carrière des différents corps de la fonction publique.

Pour ce qui est de la fonction publique, l’UNTM exige qu’il faille plus d’égalité entre les fonctionnaires. Seules les primes et indemnités, conçues à partir des caractéristiques des emplois peuvent varier.

L’UNTM demande que l’élection pour être démocratique concerne l’ensemble des travailleurs syndiqués. Comme dans le Soudan dont la grandeur syndicale blesse encore l’entendement de certains voisins et voisines, en plus des données numériques qui apparaissent dans les niveaux de cotisation et la tenue régulière de comptabilité que soient tenus d’autres critères dont certains sont dans le code de 1952.

L’UNTM revendique aussi une reforme de l’ossature du budget afin que les salaires soient dans une meilleur dynamique qui impulsera la croissance.

Bintou COULIBALY (stagiaire)