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Cadre juridique des VBG au Mali : VLF-Musoya et AFLED sensibilisent les femmes et filles au camp de déplacés de Niamana

samedi 13 août 2022, par Assane Koné

Dans le cadre de son projet qui consiste à promouvoir le cadre juridique et qui protège les femmes et les filles des violences basées sur le genre (VBG), VLF-Musoya, en partenariat avec AFLED, a organisé un cadre d’échange et de sensibilisation avec des femmes et filles au camp de déplacés de Niamana sur le cadre juridique des violences basées sur le genre dans la promotion des droits des femmes et des filles au Mali. C’était le vendredi 5 août 2022 au camp de déplacés de Niamana.

Il s’agit de permettre aux femmes et jeunes filles de connaître les instruments et mécanismes de protection des survivantes de violences basées sur le genre au Mali. Lors de cette rencontre, une communication a été faite par Sékou Cissé de la direction nationale de la promotion de la femme (DNPF) sur les violences basées sur le genre. Elle a consisté à définir les VBG, les types de VBG, les causes, les conséquences, les principaux instruments juridiques, etc. Les femmes et les filles du camp de Niamana ont été édifiées sur les différents aspects de ce fléau. Pour une meilleure compréhension ces échanges ont été traduits en langue peulh vue que les déplacées parlent la langue peulh.

Dans son intervention, il a expliqué que les VBG enfreignent les droits à la vie, la liberté et la sécurité d’une personne à atteindre le meilleur état de santé physique et mentale possible, à ne pas subir de torture ni de traitement cruel, inhumain ou dégradant, ni de châtiment, à la liberté d’opinion et d’expression, à l’éducation, à la sécurité sociale et à l’épanouissement personnel.

En ce qui concerne les enfants, il dira qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille, un enfant est vulnérable à des formes particulières de violence. Selon lui les garçons sont plus susceptibles de subir des châtiments physiques sévères au sein de leur famille ou à l’école ; également de violence entre pairs perpétrée par d’autres garçons. Pour les filles, elles sont en situation d’impuissance relative vis-à-vis des adultes, mais également vis-à-vis des personnes de sexe masculin, notamment les garçons.

Pourquoi les VBG surviennent-elles dans les situations d’urgence ?

Pour répondre à cette question, il dira que les risques pré-existants, existent indépendamment de la situation d’urgence ou du conflit ou préalablement à celle-ci ou à celui-ci. Qu’il y a des risques liés à la situation d’urgence : spécifiques à la catastrophe ou au conflit ou en découlant ; à l’intervention humanitaire : engendrés directement par l’environnement humanitaire.

Toujours dans la même dynamique, selon lui les VBG sont exacerbées dans les situations d’urgence lorsqu’il y a des nouvelles menaces/ formes de VBG liées au conflit, le manque d’intimité ; surpeuplement, manque d’accès à la sécurisé aux services essentiels, la conception de l’aide humanitaire renforce les risques de VBG ou en introduit les nouveaux, etc.

Parlant des stratégies à mettre en place en vue de réduire les risques des violences des groupes à risque, il a levé le voile sur les interventions pour empêcher que la violence ne survienne en premier lieu, en s’attaquant aux causes profondes. Il s’agit aussi de la réduction du risque d’exposition aux VBG en s’attaquant aux facteurs contributifs ; ensuite des interventions pour répondre aux conséquences des VBG après un incident par le biais de services spécialisés.

Pour que la prise en charge des victimes de VBG soit efficace, elle doit être globale et axée sur les survivantes. Selon lui, cette prise en charge comprend l’assistance médicale, qui relève de la compétence et de la responsabilité de l’Etat avec l’appui d’autres organisations non étatiques. Ensuite, il a indiqué la prise en charge psycho-sociale, juridique, et socioéconomique. Pour cela, en cas d’incident de VBG, les survivantes peuvent se rendre dans les lieux suivants : service psychiatrique du centre hospitalier universitaire du point G ; unité de prise en charge du centre de santé de référence de Sikasso ; de Bougouni, One stop centre de la police nationale à Bamako N’Tomikorobougou, et de Mopti Sévaré. Aussi, elles peuvent appeler au numéro vert 80-333.

A ses dires, pour diminuer ou du moins pour mettre fin au phénomène des VBG au Mali, l’Etat doit protéger les survivantes en exerçant pleinement le droit conformément aux instruments juridiques internationaux qui interdisent les VBG dans toutes ses formes. Par ailleurs, les auteurs de ces actes doivent être sévèrement punis conformément à la loi. Quant à la communauté, elle doit encourager la dénonciation qui s’avère nécessaire pour lutter efficacement contre les VBG au Mali.

A noter que, Voix et Leadership des Femmes au Mali (VLF-Musoya) est un projet mis en œuvre par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) sur un financement du gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada. Le projet vise à permettre aux femmes et aux filles (F/F) de mieux exercer leurs droits de la personne et de faire progresser l’égalité entre les sexes au Mali. L’Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) est une organisation non gouvernemental féminine créée en 2010 et qui a pour mission de protéger, renforcer la femme et la jeune fille en vue de faire émerger une nouvelle génération de leaders.

Bintou COULIBALY


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