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Bonne gouvernance : Des journalistes à la découverte du contrôleur général des services publics

jeudi 19 septembre 2019, par Assane Koné

Le jeudi 19 septembre 2019, une soixantaine de journalistes a participé à une journée d’échange, d’information et de sensibilisation sur l’audit de performance et la mission du contrôle des services publics. Elle a été organisée dans le cadre du programme de gouvernance locale et cadre de concertation (SNGP) en partenariat avec le contrôleur général des services publics (CGSP). C’était au Palais des Sports Salamatou Maïga.

Les débats de la journée étaient dirigés par Mme Diarra Zeïnab N’Diaye, cheffe de la composante du programme audit et Cheickina Kamissoko, contrôleur des services publics, chargé du département des investigations du CGSP.

Dans sa présentation, Cheickina Kamissoko a précisé que le Contrôle Général des Services Publics a comme mision un contrôle performant, harmonisé favorisant la bonne gouvernance et le service au citoyen. Il a ajouté qu’il a comme valeurs, l’intégrité, l’impartialité, l’indépendance et la discrétion. Sa mission consiste à contrôler tous les départements ministériels, toutes les catégories de services publics, les collectivités territoriales y compris les organismes de nature faisant appel directement ou indirectement, au concours financier de l’Etat et des collectivités publiques. Aussi, à rechercher d’éventuelles pratiques de corruption ou de délinquance économique ou financière dans les services et organismes contrôlés.

Parlant du contrôle général des services publics (CGSP), il dira qu’il est dirigé par un Contrôleur Général, assisté par le Contrôleur Général Adjoint et deux départements qui sont : le Département des Audits, qui est chargé de veiller à l’application et la bonne exécution des lois et règlements, à l’utilisation rationnelle des ressources matérielles, humaines et financières mises à la disposition des départements ministériels et à la mise en place d’un système de contrôle interne dans les services et organismes publics. Et, le Département des Investigations, chargé de mener les enquêtes et les missions d’information et de vérification se rapportant à des pratiques de corruption et autres formes de délinquances économiques et financières.

Cheickina Kamissoko a expliqué que le CGSP réalise aussi, des missions de vérification de conformité, d’audit de performance et de suivi de la mise en œuvre des recommandations. Avant d‘indiquer qu’ils ont eu à réaliser une quarantaine de missions par an. Il a expliqué qu’il y a des défis pour attirer et maintenir le personnel suffisant et compétent et celui liés à la modernisation de l’outil de travail notamment, à la prise en compte du genre dans la plupart des activités et le personnel d’appui. En indiquant que leur cadre organique prévoit 52 contrôleurs, mais aujourd’hui le nombre se limite à 27 contrôleurs ce qui pose un réel problème de l’épuisement du programme annuel dû à l’insuffisance des ressources financières.

Poursuivant son intervention, il a indiqué, que dans le cadre du développement des audits de performance dans un contexte de budget-programme, avec l’appui de SNGP, sa structure a pu réaliser cinq audits de performance en 2016 et en 2017 dans les secteurs de la santé, l’éducation et dans le domaine de la décentralisation. Selon lui, il ressort dans l’analyse de la situation de mise en œuvre des recommandations que, 68% d’entre elles ont été entièrement exécutées, 14 % sont en cours de réalisation et 28% n’ont connu aucun début d’exécution.

« Sur la loi malienne, la protection des contrôleurs est formel sur le terrain, mais en pratique c’est informel. Nous voulons présenter le contrôle comme une aide à la gestion », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’ils font face à des difficultés notamment, l’accès à l’information, la mauvaise perception des contrôleurs et auditeurs par les services et établissements publics. Et de dire que le rapport avec la justice est que, ce dernier peut utiliser leur rapport pour faire son travail d’enquête avec l’autorisation du ministère de la justice.

Pour Mme N’Diaye, cheffe de la composante du programme audit, le programme l’audit performance a démarré en Mai 2016, sous trois composantes que sont : le renforcement des capacités de l’ensemble des structures financiers de notre pays, l’amélioration de la gestion des finances publiques, et la communication entre Etat et les services publics. Lors de son intervention Mme N’Diaye a mis l’accent sur la communication pour plus de visibilité de ces deux services d’état. Pour cela, elle a souhaité l’accompagnement des Hommes de médias.

Notons que le Contrôle Général des Services Publics (CGSP) est un service central créé en 2000 et placé sous l’autorité du Premier ministre, en remplacement du Contrôle Général d’Etat. Il était placé sous l’autorité du Président de la République de janvier 1970 à mai 1978, le Contrôle général d’Etat a été remplacé par l’Inspection Générale des Affaires Administratives, Economiques et Financières.

Bintou COULIBALY


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