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Artisanat : Un métier qui fait vivre son homme

jeudi 14 août 2014, par Assane Koné

Le rôle des artisans n’est plus a démontré dans le développement économique et social d’un pays. En effet, il occupe une place très importante dans la réduction de la pauvreté. Mais force est de reconnaitre que dans notre pays, le secteur risque de plonger dans l’agonie si le gouvernement n’y prend garde afin de doter les artisans maliens d’un lieu stable pour pouvoir mieux exercer leur métier. Un tour dans les différents sites d’artisanats permet de se rendre compte de cette réalité.

Selon Lancina Camara, artisan à côté du cimetière d’Hamdallaye, il confectionne des marmites, des tasses, des clés à moto, des pièces d’automobiles et biens d’autres objets de valeurs. « Ce métier est passionnant. Nous fabriquons beaucoup d’articles ici, les articles les plus rentables sont très généralement les pièces à motos et d’automobiles. Le marché est bon car nous gagnons au moins nos frais de condiments par jour et c’est ce qui est primordiale dans la vie d’un homme », a-t-il dit. Avant de souligner quelques difficultés liées à l’exercice du métier. A l’en croire, le charbon, qui constitue l’un des outils de travail le plus précieux est trop cher actuellement. Le sac de charbon est cédé de 3750 FCFA à 10 000 FCFA. « Le pivot des problèmes, c’est que nous n’avions pas de place fixe pour bien exercer ce métier. Nous sommes toujours confrontés aux déguerpissements des lieux par les autorités et souvent par les propriétaires des parcelles. L’Etat doit accorder beaucoup d’importance à ce secteur afin de nous doter des places propices pour nous permettre d’exercer notre métier », a indiqué Lancina Camara. Quant à Adama Mariko, dessinateur sur des portes métalliques, il a sans ambages affirmé que ce métier peut faire vivre son homme. A l’en croire, en plus de sa propre personne, c’est grâce à ce métier qu’il a pu prendre en charge sa famille, ses apprentis et biens d’autres personnes. Selon lui, dans l’avenir ses apprentis seront des maitres et prendront à leurs tours leurs familles respectives. L’Artisan Adama Mariko a, aussi, évoqué le manque de lieux pour pouvoir sereinement travailler. « Ce qui nous a fait durer ici est l’union de nos membres pour cette lutte de place. Sinon faute de quoi aujourd’hui on allait nous faire déguerpir. Je lance un appel à l’Etat malien aux ONG et aux bailleurs de fonds d’œuvrer pour l’amélioration de nos conditions de vie et par ricochet l’essor de l’artisanat au Mali », a-t-il conclu.

Niomby Konaté, stagiaire
(LE REPUBLICAIN)

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