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65 ème anniversaire de l’indépendance du Mali : La Nuit de la Renaissance Culturelle du Mali invite à la cohésion nationale et le vivre ensemble

mercredi 24 septembre 2025, par Assane Koné

Elles étaient dans leur rôle. Les griottes du Mali n’ont pas trahit la tradition. Toutes les chansons ont invité les maliennes et maliens à se mobiliser pour la construction de la nation malienne. Aussi, une place de choix a été réservée à des invitations à l’entente, la cohésion nationale, le vivre ensemble et la paix.

La Nuit de la Renaissance Culturelle du Mali organisée, le 20 septembre 2025, par le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme dans le cadre de la célébration du 65 ème anniversaire de l’indépendance du Mali, a tenu toutes ses promesses.

Le ton a été donné par << Bourama Soumano ka kalanblo>> ou le centre formation à la bonne pratique du griotisme. Et, oui ce souci de transmission a été la trame de la soirée. La nuit de la renaissance culturelle du Mali a été conçu sous forme d’un spectacle qui laisse transparaître le passage du flambeau entre l’ancienne génération de ce que le Mali compte de griotte emblématique à la nouvelle génération.

Après que<< Bourama Soumano ka kalanblo>> ait planté le décor par un survol musical des différentes aires culturelles du Mali, la scène a été occupée par l’ Ensemble instrumental dont l’histoire est intimement liée à celle du Mali. Crée un an après l’indépendance du Mali, l’ensemble instrumental a eu l’honneur ce soir là d’accompagnement musicalement la prestation des artistes/cantatrices comme : Teningnini Damba, la fille de Bazoumana Sissoko ; Oumou sacko ; Oumou Dede Damba ; Kandia Kouyaté ; Naini Diabaté ; Amie koita.

Ensuite, ce fut le tour de l’orchestre Babemba national, une formation nationale, d’accompagner des artistes comme : - Mariam Bah ; Mah Kouyaté n°1 ; Babani Koné ; Djeneba Seck ; Biguini Bagaga et Abdoulaye Diabaté.

Dans sa prestation, comme cela est de coutume au Mali d’introduire les grands événements avec les chansson s du grand Djeli Bazoumana Sissoko, Teningnini Damba, la fille de Bazoumana Sissoko, a revisité le répertoire de son père. Dans un survol mémorable elle a fait vibrer la fibre patriotique comme son père Feu Djeli Bazoumana Sissoko savait si bien le faire.

De Ségou, la salle s’est installée à Kayes avec la grande et célèbre Oumou sacko qui a fait vibrer la salle avec ses pas de danse djouara et dansa. Ensuite, ce fut le tour de Oumou Dédé Damba, de replonger davantage la salle dans l’ère culturelle kayesienne.

De Kayes, la salle a été reportée à Kita, où les spectateurs ont été émerveillés par la résilience de la célèbre
Kandia Kouyaté. Malgré les séquelles de la maladie et du poids de l’âge, elle n’a rien perdu de ses pas de danse dont elle est la seule à en avoir le secret. Sa belle qui défie le temps, a chanté l’union et l’entente des maliens comme toutes celles qui l’ont devancé sur la scène. Mais, mieux que les autres, elle a invité les anciens à donner des conseils aux jeunes pour une entente cordiale dans la société malienne.

Dynamique et virevoltante, Naini Diabaté, rentrée d’urgence d’un voyage pour honorer de sa présence cette belle scène du CICB qui a célébré le Mali. Union, entente et le vivre ensemble entre maliens, sont les thèmes qu’elle a abordé dans ses chansons. Et, comme Naini Diabaté sans pas de danse dynamique n’est pas Naini, le public a eu droit à ce qu’elle sait fait de mieux : la danse et encore la danse

Ce fut ensuite le tour de la Djeli de finesse, Amie Koita de lui emboîter le pas. Elle a invité son auditoire à se souvenir de sa belle chanson dédiée au Mali, avec son célèbre refrain Mamaya>>.

N’eut été le fait que l’orchestre Babemba national ait accompagné la prestation de - Mah Kouyaté n°1, l’on pouvait sans risque de ce tromper l’ensemble instrumental a été mis à contribution pour accompagner << les forces anciennes> de la musique malienne.

Mais, qu’à cela ne tienne, on retient que le Badema national à accompagner Mariam Bah, une nouvelle force la musique malienne. << C’est l’union qui fait la force>>, semble être la trame de sa chanson.

Ensuite, Babani Koné et Djeneba Seck qui pourraient être considérées comme des << forces intermédiaires>> de la musique malienne, n’étant ni de l’ancienne génération, ni de la nouvelle génération, mais toujours avec leur talent intact, ont émerveillé les spectateurs.

Babani Koné, contre toute attente. Ce soir-là, a dribblé partenaires et adversaires. Elle a volontairement fait le choix de sortir de son registre traditionnel de chant. Sur un rythme cubain, elle a chanté le Mali et la paix. Et, comme c’était bien dansant, au regard de la rythmique, la salle ne s’est pas fait prier. L’émotion, ka joie et le bonheur a envahi la CICB au passage de la Sirani de Ségou.

Et, comme pour boucler la boucle, la célèbre Djeneba Seck, la précheuse de la musique malienne, celle qui a chanté la plus célèbre chanson jamais dédiée à l’ Armée Malienne, a réédité son exploit. Dans une salle surchauffée, ka reprise de cette chanson raisonnait comme une invitation à nos soldats de se remettre en ordre de bataille pour la reconquête du territoire national, afin que la paix rime avec le quotidien des maliens.

Très attendue après le passage de Mariam Bah, Biguini Bagaga n’a pas du tout démérité. Très joviale et dans une belle maîtrise de la scène, elle a convaincu les plus sceptique de son talent. Paix, entente, union, unité et vivre ensemble, ont été abordés, avec une aisance déconcertante dans sa chanson.

Enfin, ce fut le tour de celui que nous avons décidé d’appeler la grande aiguille nationale. Tant il transpire la cohésion sociale. Tant toutes ses actions sont destinées à coudre l’entente entre ses concitoyens et concitoyennes. Nous avons nommé : Abdoulaye Diabaté.

Et, ce soir-là, il n’a pas fait que chanter. Dans une mise en scène, il a invité les artistes/ cantatrices du Mali, a donné l’exemple au peuple malien. De l’ancienne génération à la nouvelle génération, les artistes ont été invitées une à une à faire un engagement public par le chant en faveur de la cohésion et de l’entente.

Dans un refrain qui pourrait être l’hymne de la cohésion et du vivre ensemble, Abdoulaye a rappelé à toutes et tous que << l’oiseau qui chante la nuit, est le signe d’un mauvais pressage>>. Comme pour dire que la mésentente entre les artistes du Mali est un mauvais pressage.

En tout cas, sa belle mise en scène a pu donner une image de paix retrouvée entre les cantatrices du Mali, notamment entre Mariam Bah et Biguini Bagaga.

En plus de chanter le Mali, ka cohésion sociale, le vivre ensemble, le samedi 20 septembre 2025, la grande salle du Centre International de conférence de Bamako, a été le témoin de la cohésion retrouvée entre les cantatrices du Mali. Et, c’était devant des témoins et non des moindres.

Pour cette soirée, le gouvernement du Mali avait dépêché 6 de ses membres. En plus du Mamou Daffé, ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, l’on a enregistré la présence remarquée du Général de corps d’armée Ismaël WAGUÉ, Ministre de la Réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale non moins parrain de l’événement. Il y avait le ministre de formation professionnelle, le ministre de la promotion de la promotion de la femme, le ministre de l’énergie et le ministre de l’environnement.

Assane Koné


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