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27e Sommet Afrique-France : Paix, sécurité et émergence au programme

dimanche 15 janvier 2017, par Assane Koné

Trente chefs d’états africains et François Hollande, Président français ont participé à ce rendez-vous afro-français que le Mali a accueilli avec tous les honneurs. La cérémonie inaugurale a enregistré une soixantaine de délégations, dont 35 conduites par les chefs d’état et plusieurs chefs d’entreprises et responsables d’organisations internationales. Étaient présents à cette rencontre de haut niveau des leaders politiques, les représentants de la jeunesse africaine et de France et d’éminentes personnalités de tout bord. Au menu des échanges : la paix et sécurité, l’économie et développement.

Sommet Afrique-France communément appelé « sommet de Bamako pour le partenariat ; la paix et l’Emergence du 13-14 janvier 2017 » constitue non seulement une opportunité pour le Mali de relever le défi de la sécurité, mais aussi de l’ouverture au monde extérieur dans le cadre de relance économique.

Engager les pays dits en voie de développement sur la voix de l’émergence est bien une nécessité qui passe par des partenariats robustes et innovants. C’est bien une exigence de l’ère que la France et l’Afrique ont compris depuis plusieurs années.

Ces assises se voulaient une aubaine pour le parterre des chefs d’états africains et leur Homologue français de confronter leurs aperçus et leurs expériences sur la problématique de la paix, l’émergence et le partenariat.

A l’entame de ses propos, le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita a salué le Président français, François Hollande pour avoir confié ce sommet Afrique-France au Mali et pour tous les efforts consentis dans la quête perpétuelle de la paix. Avant de survoler les avancées notoires dans le processus de réconciliation et de paix.

Pour IBK ce sommet n’est pas seulement un grand rendez-vous politique. « Il ouvre aussi un espace d’échanges pour les forces économiques et sociales ; qui par la création de richesses incarnent les atouts et l’avenir de nos pays », a-t ‘-il déclaré.

S’agissant de la situation sécuritaire fragile des pays du sahel, Ibk pense qu’il est nécessaire de construire un espace commun de sécurité. Nous devons édifier également un espace commun de développement et de promotion humaine », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi, le Président malien a proposé une protection de l’Afrique au moment où celle-ci se définit en mettant en avant la créativité de nos entrepreneurs, le dynamisme impatient de nos femmes et de notre jeunesse ; les raccourcis de développement que nous offre la révolution numérique. Pour cela, il pense que l’Afrique a besoin d’ un partenariat robuste, ambitieux et innovant avec la France pour favoriser l’émergence économique véritable de notre continent.

« La France restera aux côtés du Mali jusqu’à l’aboutissement du processus de paix et jusqu’ à ce qu’il trouve l’intégrité de son territoire »

L’occasion fut propice pour le Président français, François Hollande de prendre la dimension de ce qui a été engagé en 4 ans de l’intervention militaire français en terre malienne. Il a rappelé qu’il y a 4 ans, jour pour jour, les forces maliennes, françaises et africaines se sont engagées pour la conquête du nord Mali.

« Les terroristes ne contrôlent plus aucun territoire, la démocratie suit son cours normal, les élections ont eu liées sur le territoire national, Ibk est l’élu du peuple malien, l’économie repart et la réconciliation avec l’accord d’Alger est en cours », a-t-il énuméré comme pour illustrer le bilan de 4 ans.

Il a estimé qu’il n’y a pas de fatalité ni de processus qui serait irréversible. « Dès lors que nous sommes unis et solidaires pour relever ensemble le défi de la paix, il est possible de réussir là où nous pensons que l’erreur s’est installée », a-t-il affirmé.

A l’en croire les assises de Bamako étaient un défi majeur pour le Mali, qui devait faire face à un défi logistique et au défi de la sécurité. « Je tenais à ce que le sommet puisse se tenir à Bamako ; je l’avais affirmé lors de la dernière rencontre à Paris. Par ce que c’était à la fois une affirmation de volonté mais aussi un défi : La volonté, c’est de pouvoir dire aux maliens s pouvaient à leur tour organiser une manifestation d’ampleur internationale. Mais aussi un défi logistique de recevoir les chefs de l’Etat, de gouvernement etc. Et sécuritaire », a-t-il indiqué.

Avant de réaffirmer la présence de la France aux côtés du Mali jusqu’à l’aboutissement du processus de paix et jusqu’ à ce qu’il trouve l’intégrité de son territoire. « Pour la France c’est l’expression de sa solidarité et l’accomplissement de son devoir », a-t-il lancé.

« Notre partenariat est notre atout majeur pour assurer la paix et la sécurité, non seulement au sein de notre continent et aussi à l’échelle mondiale ».

Pour Idriss Deby Itno, Président Tchadien et Président en exercice de l’Union africaine (UA), la tenue de ce sommet en ce début du nouvel an est assurément pleine de promesses et porteuse d’espoirs.

Au-delà de la symbolique de l’agenda, il amis un accent sur les bienfondés des assises qui traitent de « partenariat, paix et émergence ». Un résumé des attentes.

« Les mots vont au-delà de nos symboles, Ils identifient les vecteurs porteurs de nos partenariats et dessinent les nouvelles horizons de la France et d’Afrique. L’Afrique est aujourd’hui engagée dans un nouveau multilatéralisme fécond diversifié et assurément promoteur. Dans la constellation de nos relations avec le monde extérieur, notre association et notre partenariat avec la France occupe une place particulière », a-t-il indiqué.

Parlant de la lutte contre le terrorisme en Afrique, le Président Deby a laissé entendre que « nous faisons face à la même adversité, nous n’avons d’autres choix que d’unir nos forces. Notre partenariat est notre atout majeur pour assurer la paix et la sécurité, non seulement au sein de notre ensemble mais aussi à l’échelle mondiale. C’est seulement à ce prix que notre émergence forgera son chemin vers la grandeur pour le plus grand bien nos peuples ».

Et d’ajouter que « le nouveau partenariat ne peut se construire que dans le respect mutuel loin de toute velléité de complexe d’infériorité ».

Il faut rappeler que la remise de prix par les Présidents malien et français à une dizaine d’entrepreneurs français et africains.

Après la cérémonie inaugurale, les chefs des Etats africains et français se sont livrés à deux séances de huit-clos pour non seulement passer en crible les questions de paix et sécurité, de l’économie et du développement.

Moussa Mallé Sissoko


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