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25 Mai : L’Afrique fête sa journée et après ?

mercredi 25 mai 2016, par Assane Koné

L’Afrique toute entière célèbre son unité et son indépendance. Cependant, au regard de la situation politique internationale, la question de fond qui se pose aux forces démocratiques et progressistes du continent africain, c’est le projet d’indépendance du continent africain : indépendance politique, idéologique, économique, culturelle.

Notre continent doit accéder à la souveraineté politique, à l’indépendance économique. Il doit avoir la capacité de penser, de décider, d’agir pour lui-même, et d’avoir l’ambition de construire un continent puissant et prospère qui puisse peser dans les affaires du monde.

Malheureusement, force est de constater aujourd’hui que l’Afrique, comme à l’époque coloniale, n’a aucune autonomie d’action et de pensée stratégique. Tout cela est mené à sa place par un « nouveau colonialisme collectif » appelé « communauté internationale » qui lui impose des choix et des orientations contraires à ses intérêts.

C’est pourquoi, la question d’alternative politique à construire ne peut pas être une simple question d’organisation technique, politique et institutionnelle. Elle est d’abord et avant tout une question d’option politique.

La seule alternative qui reste pour l’Afrique est de reprendre son destin en main au plan politique, économique, social, culturel. Pour y parvenir, les partis progressistes du continent doivent s’inspirer de l’action de nos illustres dirigeants comme Modibo Keita, Ahmed Sékou Touré, Kwamé N’krumah, Julius Nyerere, Patrice Emery Lumumba, Gamal Abdel Nasser… Ils avaient une vision pour l’Afrique. Ils ont tous, ou presque, tenté d’élaborer leur théorie de l’indépendance africaine. Cette élaboration théorique n’était jamais déconnectée de l’action politique.

Nous devons récupérer ce patrimoine théorique, politique, idéologique et historique et en faire le point de départ d’une nouvelle initiative politique. Il nous faut repartir de ce patrimoine, et non pas des paradigmes et des modèles d’organisation politique et institutionnelle imposés qui ont fait faillite.

Nouhoum Keita
Radio Kayira


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