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Soutien aux Festivals de cinéma au Mali : Le FAIC montre sa bonne volonté avec une enveloppe de 3 millions de FCFA

lundi 18 décembre 2023, par Assane Koné

Le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique (FAIC) a été institué par l’état malien, avec la mission d’appuyer le développement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel au Mali. Depuis sa création en 2017, malgré le contexte difficile du Mali qui rime avec résilience, le FAIC ne rate aucune occasion pour donner des signaux positifs. Le 15 décembre 2023, sous l’égide du ministère en charge de la culture, le FAIC a organisé une cérémonie de signature de conventions de soutien aux opérateurs de Festivals de cinéma au Mali. C’était à Magnambougou, dans ses locaux.

« On ne peut donner que ce qu’on a ». Le FAIC qui a attend depuis 2017, sa dotation de 6 milliards de Franc CFA sur 3 ans, en raison de 2 milliards de FCFA par an, n’a plus le choix. Il a décidé de faire sienne le dicton selon lequel : « On ne peut donner que ce qu’on a ». Au titre de l’année 2023, ce sont seulement deux festivals maliens de cinéma qui vont bénéficier du soutien financier du FAIC.

Certains pourraient trouver ce soutien extrêmement peu. Mais, au regard des difficultés du FAIC qui sont inhérentes à la conjoncture nationale, le soutien de 3 millions de FCFA devra être apprécié comme un soutien exceptionnel et symbolique. Il n’y a aucun doute, si l’état avait conformément à ses engagements vis-à-vis des cinéastes maliens qui devaient se matérialiser par la dotation du FAIC d’un fonds de 6milliards de FCFA, sur 3 ans en raison de 2 milliards de FCFA par an, l’on ne serait pas là, à tirer le diable par la queue et le cinéma malien se porterait mieux. En tout cas en termes de productions de qualité capables de jouer pleinement leur partition dans le développement socio-économique du pays. Mais, hélas, à l’analyse, la sempiternelle conjoncture semble avoir le dos large pour être désignée comme le coupable tout indiqué. Si non, aujourd’hui, il est permis de douter de l’existence d’une véritable volonté politique.

Bon, en attendant que les premiers responsables du pays, malgré le contexte de crise généralisée comprennent qu’investir dans la culture, notamment au Mali, est extrêmement rentable, en termes économique, social, et surtout de cohésion sociale facteur essentiel pour la paix, sous l’égide du Ministère en charge de la culture, le FAIC a décidé de travailler avec les moyens de bord. Et, qui parle de développement de l’Industrie cinématographique et de l’Audiovisuel au Mali, doit comprendre la pertinence de travailler en symbiose avec tous les acteurs de la filière et surtout se donner les moyens d’être présents dans l’appui de tous les acteurs.

Dans la logique que l’état n’allait pas tarder à mettre en place le fonds d’appui de 6 milliards de FCFA, le FAIC avait pris le devant en se dotant d’outils de gestion, et mieux à même travaillé afin d’avoir des outils pour la mobilisation de ressources additionnelles. Aujourd’hui, sans les six milliards de FCFA, le FAIC a décidé de vérifier la fiabilité de ses outils, par la pratique. Et, sur ses maigres ressources de fonctionnement qui ne sont pas exemptes des coupes budgétaires imposées à toutes les structures étatiques.

C’est dans ce cadre qu’il a été décidé d’expérimenter le dispositif de soutien aux Festivals de Cinéma. Pour cette première expérience, ce sont le Festival AG ‘na (une fusion entre le Festival Ciné-à-dos et Festival au Désert) qui a lieu chaque année à Koulikoro sur une île au milieu du fleuve djoliba ; et le Festival Cinéma Ecran d’Afrique qui a lieu à Ségou, qui ont été sélectionnés pour bénéficier du soutien du FAIC.

« Pour cette action, ce sont 3 millions de FCFA qui ont été mobilisés, en raison de 2 millions de FCFA pour le Festival AG ‘na et 1 million de FCFA pour le Festival Cinéma Ecran d’Afrique », a indiqué Amadou Dédé Diabaté, chargé de mission au ministère à charge de la culture, qui a représenté le Ministre Andogoly Guindo à la cérémonie. Il a félicité la Direction du FAIC pour cette belle initiative qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Conseil d’administration tenu le 31 mars 2023.

Selon lui, sans passer par la phase d’appel à candidatures, le FAIC sur la base des critères établis a directement invité les festivals de cinéma actifs aujourd’hui à venir déposer leur candidature. « Le FAIC a reçu 3 dossiers de candidatures. Le comité de sélection mis en place a décidé de retenir le Festival AG ‘na et le Festival cinéma Ecran d’Afrique. Malheureusement, le 3e festival n’a pas pu déposer les documents administratifs nécessaires pour prétendre à l’appui et a été disqualifié », a-t-il indiqué.

Pour sa part Bréma Moussa Koné, Directeur général du FAIC, a rappelé que cette activité avait été prévue pour 2023, mais au regard des difficultés de mobilisation des ressources, ce n’est qu’en fin d’année, elle a lieu. Selon lui, de peur de ne pas boucler l’année budgétaire sans conduire l’activité, le FAIC a décidé de ne pas s’encombrer avec les procédures d’appels à candidature, les Festivals de cinéma au Mali étant connus. « On a invité les trois festivals en activités à candidater », a-t-il indiqué.

Par rapport à la modicité du montant, il a estimé que dans le contexte actuel du pays, c’est l’intention qui est importante. « On a un souci de pouvoir aider à hauteur de souhait, mais il faut comprendre que la situation économique du pays n’est pas favorable et on fait avec ce qu’on a, en attendant des jours beaucoup plus propices », a-t-il indiqué.

Assane Koné


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