Du 26 au 28 octobre 2023, la Place CAN de Bamako a enregistré une animation particulière. Le Centre Soleil d’Afrique, un centre d’Art situé à l’ACI 2000, y a organisé une édition spéciale de son Festival africain d’images virtuelles et artistiques (FAIVA), sous le thème « Arts numériques pour l’équilibre social ».

En plus Magaly Moussa, Directrice du Projet GIZ-Donko Ni Maaya, Hama Goro, Directeur du Centre Soleil d’Afrique, avait à ses côtés, le représentant du Ministre en charge de la Culture ; le représentant de la Délégation de l’Union européenne au Mali ; Agnès Borchers, attaché culturelle de l’Ambassade d’Allemagne au Mali, des représentants du Fonds Maaya et du Projet Awa.

Pour cette édition spéciale, le Centre Soleil d’Afrique avait concocté un programme alléchant qui s’articulait autour des activités comme projections d’arts numériques, des expositions, des panels de discussions et des animations musicales sous forme de concerts avec des prestations d’artistes de renommée internationale gracieusement offertes à la population...

Lors de la cérémonie d’ouverture, le public qui a fait le déplacement a pu apprécier la prestation de KOKO Dembélé, artiste reggae malien de renommée internationale, tout comme celle de Hawa Maïga, la porte voix féminine actuelle de la musique sonraï.

En plus des prestations artistiques, dont le niveau a été relevé par la présence des marionnettes géantes de la Compagnie Nama, la cérémonie d’ouverture a enregistré une série de discours.
Hama Goro, d’entrée de jeu, a rassuré sur la valeur ajoutée de cette édition spéciale du FAIVA dans tout ce qui est fait aujourd’hui pour recoudre le tissu social au Mali. Selon lui, cette édition est une contribution des artistes maliens à la quête permanente de la paix et du vivre ensemble. Il a précisé qu’elle entre dans le cadre du plan d’action 2023-25, du Centre Soleil d’Afrique qui s’est assigné comme objectif principal, la formation des jeunes artistes en Arts Numériques.

« En plus d’être un espace de divertissement, cette édition spéciale du FAIVA est la consécration d’une série de formation que nous avons initié depuis quelques mois au niveau de notre centre pour outiller des jeunes artistes aux techniques de création en arts numériques, afin qu’ils puissent ajouter une autre corde à leur arc de créateur », a-t-il déclaré. Avant de saluer tous les partenaires dont le Projet GIZ- Donko Ni Maaya, pour sons soutien constant.

Pour Hama Goro, cette édition du FAIVA sera une bonne opportunité de restitution du beau travail qui a été fait par des jeunes artistes maliens dans le sens de leurs contributions multiformes à la cohésion sociale et à la promotion du vivre ensemble. Partant de la conviction que « la culture et l’art sont de plus en plus les moteurs de la croissance économique », Il a indiqué que la protection, la préservation et le renforcement des industries culturelles et créatives peuvent favoriser la création d’emplois, l’autonomisation des jeunes et des femmes et contribuer à une communauté plus résiliente et tolérante. Pour lui, « la révolution numérique pourrait être une solution à cela ». Selon lui, elle pourrait jouer un important rôle dans le développement de la culture et de l’art en Afrique. Plus, précisément au Mali. « Elle offre à la culture et aux artistes des opportunités de faire une différence dans un monde en pleine mutation », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’elle ouvre la voie pour une plus grande indépendance financière des artistes et des centres culturels, et la possibilité de développer des formes d’art et de distribution plus sophistiquées.

Pour sa part, Amadou Diabaté, Chargé de mission, représentant du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, a salué cette belle initiative qui va aider les artistes maliens à découvrir l’univers des arts numériques, dans monde de plus en plus numérique. « Ce festival vient en appui à toutes les belles actions que le Centre Soleil d’Afrique a déjà menées, notamment la série de formations des jeunes », a-t-il indiqué. Avant de déclarer que le Centre Soleil d’Afrique fiat partie des Centres Culturels que le Ministère en charge de la culture apprécie le travail. Il a invité les responsables du Centre à persévérer, tout en leur assurant de l’accompagnement du département en charge de la culture. Les responsables des différents partenaires qui ont soutenu le Centre Soleil d’Afrique depuis quelques années, dont GIZ-Donko Ni Maaya, ont tous apprécié la manifestation et ont encouragé le Centre Soleil d’Afrique à persévérer pour que les Arts numériques deviennent une réalité au Mali.

Assane Koné