Conduit par son directeur exécutif, Antoine Akplogan, une délégation du groupe de recherche action droit de l’enfant (GRADEM) dont Kadidiatou Bah, chargée de projet, Robert Coulibaly, responsable Financier et des animateurs, se sont rendus dans la commune de Ouolon dans le cercle San. C’était le mardi 30 avril 2019, dans le cadre d’une rencontre de suivi du projet entre les membres des coopératives.

L’ouverture de la rencontre a été présidée par Antoine Akplogan en présence de Bayo Daou, Maire de ladite commune et des membres des coopératives. Initiée par le GRADEM, les coopératives ont pour objectif de soutenir les parents des coopérateurs de la commune de Ouolon dans le besoin scolaire de leurs enfants, les maintenir à l’école, et de freiner l’exode rural des filles mineures de moins de 15 ans. Cette rencontre de suivi avec les membres des coopératives a permis de faire l’examen de la situation des coopératives dans son ensemble. Il s’agissait de faire un bilan sur la situation scolaire des enfants, de l’exode rural des filles, de l’évolution des coopératives, les attentes et les perspectives.

En effet, le GRADEM soutient les parents des élèves et des filles mineures partantes volontaires en exode en les aidant dans leurs associations coopératives, afin qu’ils puissent pratiquer des activités génératrices de Revenu (AGR).

Selon son Directeur Exécutif, le groupe de recherche action droit de l’enfant Mali fait des appuis financiers remboursables sans intérêt à la coopérative. Il a affirmé que les coopératives se portent bien et ont fait des progrès. Des changements positifs importants sur les effectifs des élèves au niveau des premiers cycles et des seconds cycles, ainsi sur le départ précoce en exode des filles de moins de 15 ans dans les 15 villages de la commune, dans l’ensemble ont été constatés. Il faut cependant souligner quelques insuffisances comme la maîtrise des outils des coopératives et le manque de régularité dans la cotisation de certains membres. Ce sont-là des défis auxquels les coopératives sont confrontées.

De même, le Maire de Ouolon, Bayo Daou, dans le même sens, a estimé que les coopératives ont contribué à une amélioration des conditions des coopérateurs faisant allusion à une femme qui disait selon lui : « avant je me souciais beaucoup pour les fournitures scolaires de mes enfants. Mais, aujourd’hui grâce à la coopérative, je me suis engagée dans le commerce. Et mieux, je fais appel à une de mes filles en exode de revenir pour faire le commerce ». Le Maire de Ouolon se dit prêt à soutenir et accompagner les coopératives dans leurs initiatives.

Pour le responsable financier, le bilan est satisfaisant car les coopératives ont respecté leurs engagements selon le protocole signé entre les deux parties. Il a témoigné que toutes les coopératives ont remboursé leur dette, même s’il ne s’agit pas seulement de payer les dettes. Il a par ailleurs, fait savoir que le plus important est qu’à travers cet appui financier qu’elles arrivent à créer une condition financière durable.

Bintou COULIBALY