Politique > Situation des maliens de l’extérieur : Le parti Sadi demande au gouvernement de les mettre dans leurs droits

Situation des maliens de l’extérieur : Le parti Sadi demande au gouvernement de les mettre dans leurs droits
jeudi 13 avril 2017, par
Les responsables du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’indépendance (SADI) étaient face à la presse, le jeudi 13 avril 2017 au siège du parti. Cette conférence de presse a permis aux membres du Bureau exécutif du parti SADI de passer au crible la situation des maliens de l’extérieur. A cette occasion, l’état actuel du pays n’a pas été occulté, à savoir : la multiplication des grèves, la conférence d’entente nationale et la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale.
Selon Dr Oumar Mariko l’objectif de ce déplacement était de s’imprégner des conditions de vie des maliens de l’extérieur. « Nous avons touché du doigt les conditions de vie des maliens de l’extérieur en France et au Congo. Ce que nous avons vu là-bas ressemble beaucoup à ce qui se passe ailleurs. Beaucoup de maliens sont sans-papiers et vivent dans un système d’abandon par l’Etat. Les passeports, la carte Nina et la carte d’identité leur sont inaccessibles à cause de la négligence de l’administration malienne », a-t-il dénoncé.
Les maliens de l’extérieur, évoque Mariko, traversent d’énormes difficultés à cause de la non acquisition des documents administratifs maliens qui relève d’un véritable parcours de combattants.
« Au Congo, il est difficile d’accéder aux passeports car les modalités ont été changées. Parce que pour l’avoir, il faut présenter la carte Nina, et très peu d’entre-eux en disposent. Pour ce qui est de la France, les maliens peinent à avoir leur carte Nina pour pouvoir faire leur passeport. C’est une situation frustrante quand on sait ce que les maliens de France apportent à l’économie nationale et locale de notre pays », a-t-il indiqué.

Il aussi ajouté que la carte Nina révèle des insuffisances et des erreurs ce qui fait que certains pays ne respectent pas cette pièce.
En effet, cette rencontre avec les hommes de medias se tient suites à ce voyage que le parti a effectué en France et au Congo. « C’est fort de ce constat, que nous avons tenu cette conférence pour dire au gouvernement de conférer une bonne image à nos compatriotes à l’extérieur. Ils souffrent et il faut les mettre dans leurs droits », a-t-il déclaré.
Le président du SADI ne peut et ne pouvait pas occulter l’état actuel du pays à savoir : la multiplication des grèves, la conférence d’entente nationale et la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale.
« SADI soutient le Front social »
Si l’on en croit Dr Oumar Mariko, l’ébullition du front social est liée à un problème de gouvernance. « Souvent les gens font la confusion entre ceux qui ont la responsabilité de gérer une question et qui ne le font et ceux qui sont investis par la loi pour dénoncer même sans proposer », a-t-il lancé.
Il a noté que lorsqu’on regarde de très prêt le budget national, on constate qu’il est très mal reparti. « Les travailleurs méritent d’être dans de bonnes conditions pour pouvoir mieux servir la nation. Et le parti Sadi qui, a pour vocation d’être le parti des travailleurs, ne peut pas rester les bras croisés devant une telle situation car c’est pour le mieux-être de la population de façon générale que le parti se bat », a-t-il soutenu.
Et de rappeler que son parti fidèle à sa tradition de défense des droits des travailleurs, soutient les personnels sociaux- sanitaires.
Par ailleurs, il a invité le peuple malien à soutenir les médecins, les enseignants et les travailleurs de façon général. « Ces grèves qui se passent au Mali, tuent à petit feu, hypothèquent l’avenir du pays », a-t-il déploré. Avant de dire que l’Etat a le moyen financier de gérer ces problèmes. « Nous savons que le budget qu’on vote à l’hémicycle, est très mal reparti. Et les débats autour de ce budget est une formalité car ils ne changent rien. Même si on n’est pas d’accord avec nous qu’on dise exactement comment les choses se passent », a-t-il révélé.

Conférence d’entente Nationale et le nouveau gouvernement
S’agissant de la tenue de la conférence d’entente nationale et la mise en place du Nouveau gouvernement, Oumar Marico a estimé que son parti n’a pas été consulté. « Nous n’avons pas été consulté. Et même si nous avons été consulté, nous n’y serions pas. Ce n’est pas une question d’homme mais de système qui maintient le peuple dans la misère et dans la déchéance. Nous sommes un parti d’opposition qui se souci du bien-être du peuple. C’est pourquoi, nous ne seront pas dans ce nouveau gouvernement », a-t-il argumenté. Et d’inviter la nouvelle équipe gouvernementale à prendre les taureaux par les cornes, c’est-à-dire les défis.
Actualité Internationale : Le parti SADI soutien Jean-Luc Mélenchon
Il a affirmé le soutien du Parti à Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle française. Selon Dr Mariko, le Candidat du parti la France insoumise (FI) est l’incarnation de la nouvelle France qui affirme clairement de respecter les droits de tous les citoyens français et de tous ceux qui y vivent. « Nous souhaitons qu’il soit le prochain Président français pour que les relations franco-maliennes puissent prendre un autre tournant. Celui qui respectera la souveraineté de notre pays et de pouvoir négocier toutes les questions qui nous optent le droit de l’homme libre », a-t-il déclaré.
Concernant la situation qui prévaut en Syrie, le Parti SADI s’est dit préoccupé par l’agression de la Syrie par les Etats-Unis. Ainsi, il a condamné avec fermeté cet acte.
Moussa Mallé SISSOKO
Voir en ligne : Situation des maliens de l’extérieur : Le parti Sadi demande au gouvernement de les mettre dans leurs droits