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Réussir dans les affaires sans diplômes, l’exemple d’Aïcha Diarra

mercredi 14 septembre 2016, par Assane Koné

Commerçante et mère de famille, Aïcha Diarra est une brillante femme d’affaires qui n’a pas eu besoin de mettre les pieds à l’école. Elle tient une grande boutique de pagne au marché rose de Bamako qu’elle gère avec ses deux fils.

Pagnes, Bazin et autres tissus, Aicha Diarra en a dans sa boutique jusqu’au plafond. Installée au cœur du grand marché de la capitale malienne, elle ne sait rien faire d’autre que le commerce. « C’est à l’âge de 14 ans que j’ai commencé. Je vendais des galettes devant notre porte », se souvient-elle avec un grand sourire.

Aujourd’hui, à 46 ans, Aïcha affirme gérer un chiffre d’affaires de plus de 25 millions de franc CFA. Un chiffre dont elle n’est pas totalement sûre : « Je ne connais pas exactement la valeur de tout ce que j’ai ici. Ce n’est pas facile de tout compter. C’est seulement à la fin de l’année que je fais le décompte. Et l’an passé c’était environ 25 millions. »

Sans avoir été à l’école, Aïcha gère son affaire à la perfection. Quel est donc son secret ? « Le commerce c’est tout ce que je sais faire. C’est un métier qui ne nous demande pas d’être forcément instruit. Il faut juste être attentif », soutient-elle.

Attentif est un mot sur lequel elle insiste en s’adressant à ses deux fils qui travaillent avec elle « attention à ces passants, nous sommes à l’approche de la fête, il y a plus de voleurs que de clients », interpelle Aicha en jetant un coup d’œil devant sa boutique.

Mariée et mère de six enfants, Aïcha Dierra joue aussi son rôle de maîtresse de maison. Comme la majeure partie des femmes maliennes, après le marché, elle s’occupe de son mari et de ses enfants. « Si je quitte ma boutique vers 17h, je prépare le dîner et je prends mes précautions pour la préparation du petit déjeuner », explique-t-elle.

Elle n’aurait pas pu y arriver sans le soutien et la compréhension de son mari, lui-même commerçant. « Mon mari m’encourage beaucoup. Je contribue aux dépenses du foyer. C’est moi qui paye la scolarité de trois de mes enfants par exemple », dit-t-elle avec une fierté qu’elle a du mal à cacher.

Avec un tel mari, elle voyage l’esprit léger pour aller acheter ses marchandises à travers le monde : « Je pars en Chine, en Allemagne, au Benin, au Sénégal etc. Et mon mari ne s’en est jamais plaint, Dieu merci. »

Aïcha est l’exemple parfait d’une femme qui ne s’est pas laissée décourager par le fait de ne pas avoir été à l’école. Loin de vivre aux crochets de ses parents ou de son mari, elle bouscule les codes dans une société conservatrice, dans un contexte économique de plus en plus difficile.

Aissata Ahamadou
http://mussoya.net


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