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Rebellions récurrentes dans l’Adrar des Ifogas : Les mises aux points de la Comode

lundi 23 décembre 2013, par Assane Koné

La Coordination malienne des organisations démocratiques (Comode) a organisé samedi 21 décembre 2013 à la Maison de la presse, une conférence débats sur les rébellions récurrentes dans l’Adrar des Ifogas dans la région de Kidal. Elle était animée par le Pr Ali Nouhoum Diallo et l’ancien premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani. Des propositions de sortie de crise ont sanctionné la rencontre.

«  Les rébellions récurrentes dans l’Adrar des Ifogas, région de Kidal », tel était le thème d’une conférence débats organisée par la Comode, le samedi dernier, à la Maison de la presse de Bamako. Ce cadre de dialogue et de concertations avait pour finalité de proposer des solutions pour une sortie définitive de la crise au Nord du Mali.

Le laxisme des autorités a été dénoncé par les panélistes sur la gestion de l’équation de Kidal. Selon les conférenciers, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita doit mettre à profit sa légitimé populaire pour dire «  non  » aux actes barbares des groupes sécessionnistes. « Il est inadmissible que les autorités cautionnent les exactions des rebelles. 6 ministres maliens ont été pris pour cible, 2 journalistes tués et ils ont empêché l’avion du Premier ministre à atterrir à Kidal. C’est actes sont de trop  », a fulminé le Pr Ali Nouhoum Diallo. Et d’insister que l’avenir du Mali se décidera avec tous ses représentants en tirant les leçons de toutes tragédies du passé.

L’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani a précisé que le Mali est à son 4e épisode de rébellion. La situation de crise que connait le Mali en 2010 a atteint son point culminant en 2012. Et les raisons se situent à deux niveaux : l’intérêt géostratégique et la création d’un Etat Islamique. En faisant l’aperçu historique de la crise, l’ancien Premier ministre dira qu’à l’origine le MNLA accusait le pouvoir central de violer les accords d’Alger. Il s’agit de la décentralisation et de l’autonomisation de la zone de Kidal. Et de poursuivre que ce mouvement a été joint par les 2 groupes islamiques (Mujao et Ançar Eddine). Avec la proclamation de l’indépendance de la zone par le MNLA et la formation du gouvernement provisoire contre la volonté commune, les mouvements se sont séparés, faisant de la zone un véritable danger pour l’humanité. « En organisant cette conférence sur le thème les rébellions récurrentes dans l’Adrar des Ifogas, région de Kidal, la Coordination malienne des organisations démocratiques entend apporter sa contribution. Contribué à libérer la société civile de Kidal qui ne jouit pas de la plénitude de ses droits et par conséquent de résoudre définitivement la question rébellion touaregs », a-t-il expliqué.

S’agissant des propositions, Ahmed Mohamed Ag Hamani insiste sur le désarment immédiat des groupes armés au profit du pouvoir légitime. « La gestion passe par la mise en place d’un mécanisme de suivi. Le démantèlement de toutes les milices armés, l’implication des collectivités, la bonne coordination des différents acteurs et l’exercice de pression politique de la communauté internationale », a-t-il indiqué.

Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni a rappelé que l’objet de la lutte d’indépendance n’est pas fait pour que le Mali soit ainsi. «  Le MNLA qui ne contient rien contrôle la situation et le Mali se noie dans l’eau. Il est venu le moment où le Mali doit plus être victime d’impunité. Le peuple doit lutter contre les ennemis qui ont pris les armes contre le drapeau et la constitution  », a-t-il conclu.

M’pe Sogoba

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