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Ramadan : Un mois de tous les excès

vendredi 11 juillet 2014, par Assane Koné

Période de piété par excellence pour les fidèles, test de popularité pour les prédicateurs…, le mois de ramadan impose son rythme à l’ensemble de la communauté musulmane.

Depuis le 28 ou le 29 juin 2014, selon les interprétations du calendrier lunaire, un être humain sur six a entamé le mois sacré du ramadan, consacré au jeûne. Un mois important pour les musulmans avec le rendez-vous quotidien des Achouras. Les prières surérogatoires qui marquent le début de la soirée. En somme, le mois de carême bouleverse les comportements sociaux des musulmans.

Télés et radios au rendez-vous

Feuilletons, séries comiques, prêches et émissions religieuses enregistrent des records d’audience pendant ce mois. Toutes tranches d’âges et catégories socioprofessionnelles au Mali passent environ 1h par jour devant son poste récepteur pendant le mois sacré, selon des enquêtes concordantes.
Les radios privées et publiques investissent dans les programmes et contenus de proximité. Une occasion pour les imans de réaffirmer leur propre idée de l’islam et pour d’autres de s’offrir un cadre publicitaire pour leurs produits. Les fréquences les plus captées, dans notre capitale sont : Radio Dièkafo, Bamakan, Nièta, Renouveau FM et autres. Ces chaines misent sur les prêches et autres.

Les assiettes aussi…

Ce mois béni de Ramadan n’est pas seulement spirituel, il est aussi économique. Ainsi, les marchés ne désemplissent pas et les prix des denrées de première nécessité augmentent en même tant que la consommation. La situation marque les esprits, au point que les ménagères se retrouvent dans des situations désespérées. « C’est de la surenchère tout court », dit un vieux du quartier, contrairement au passé ou on se contentait du minimum pour passer le mois de Ramadan.

Pour illustrer la montée vertigineuse des prix des denrées alimentaires, il faut retenir que le kilo du poisson était à 2100 F CFA, alors qu’il est discuté à 2400 aujourd’hui. La viande est passée de 2000 F CFA à 2500 F CFA. Le litre d’huile n’a pas varié, tandis que le haricot est vendu 475 F CFA, l’arachide : 700 F CFA, fonio : 600 F CFA. Le kilo du mil est cédé à 250 F CFA ainsi que le sorgho, au même moment le maïs est discuté à 225 F CFA. Le kilo de l’oignon est à 500 F CFA.

Au Mali, le mois de ramadan a la particularité d’être celui de la solidarité, c’est ce qui explique les gestes qui se multiplient, soit du sucre ou du repas offert entre collègues ou à des démunis.

Bréhima Sogoba

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