Politique > Procès contre les marchés scandaleux : Le CDR exige des sanctions contre les vautours de la République

Procès contre les marchés scandaleux : Le CDR exige des sanctions contre les vautours de la République
dimanche 26 octobre 2014, par
Le collectif pour la défense de la République (CDR) demande au gouvernement de faire face a ses obligations de transparence vis- à- vis du peuple dans l’affaire de surfacturation des marchés de l’aéronef présidentiel et le contrat de fourniture des objets et matériels d’équipement militaire et appelle toutes les associations à se constituer partie civile dans le dossier pour avoir accès aux éléments de l’enquête préliminaire du tribunal de la Commune III. Face à la presse, jeudi, les responsables du collectif indiquent qu’IBK doit se rappeler de son slogan « je décrète 2014 : année de lutte contre la corruption pour soulager les pauvres contribuables ».
Organisation de la société civile, le CDR a du mal à digérer les pratiques peu orthodoxes de l’actuel pouvoir. Dans un point de presse animé jeudi, le porte-parole du collectif Mohamed Youssouf Bathily a salué la transmission du rapport de la Cour suprême sur les achats de l’avion présidentiel et des équipements militaires, à la justice et invite le tribunal de première instance de la Commune III à un devoir de transparente en informant le peuple malien dans l’évolution du dossier.
Selon M. Bathily, par la faute des prédateurs notre pays est giflé avec les conclusions des rapports d’audit. « Les résultats de la Cour suprême représentent un cinglant camouflet pour le président et son gouvernement qui ont reconnu officiellement et publiquement la mauvaise gouvernance, l’étendue de la fraude d’Etat et des malversations qui caractérisent leur régime. Un tel gouvernement n’a plus le sens. D’autant qu’il n’a point de crédibilité », a-t-il rappelé. Avant de dire que c’est pourquoi le collectif adresse des griefs au régime.
« Nous avons du mal à consommer l’acte. Puis que le président a fait comprendre à tous que l’année 2014 est décrétée l’année de lutte contre la corruption. Au moment de s’entendre à des résultats escomptés, le pouvoir fait la comédie. Malgré les nombreuses sollicitations du peuple, ces autorités n’ont jamais eu une véritable volonté de lutter contre la corruption. Tout ce qui est fait, c’est pour distraire le peuple et l’endormir davantage », a-t-il indiqué. Et au porte-parole d’enfoncer le clou : bientôt la fin de l’année, nous attendons des sanctions fermes pour les criminels de la nation.
Pour suivre l’évolution de l’enquête préliminaire de la justice de très près, le collectif appelle toutes les associations et organisation de défense de la République à se constituer partie civile dans le dossier pour un accès facile aux éléments de l’enquête, veiller sur le juge d’instruction en charge de l’instruction afin qu’il conduise l’affaire de façon impartiale et profonde des infractions commises, établir la véracité des faits, les noms des personnes impliquées.
Selon le porte-parole, l’état du crime nécessite une observation du peuple. « Incapable de relever ce défi du changement dans les affaires publiques malgré leur statut, IBK a fait vider les caisses de l’Etat par des hommes sans état d’âme. Le CDR suivra le dossier de très près pour un procès juste et équitable », a-t-il insisté
Bréhima Sogoba