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Port Autonome de Dakar : La « Terangan » de l’émergence en Afrique de l’ouest
lundi 4 février 2019, par
La 1re édition des journées maritimes et portuaires du Port Autonome de Dakar, s’est déroulée du 23 au 27 janvier 2018 à Dakar. Elle a été placée sous le haut patronage de Macky Sall, Président de la République du Sénégal, et sous le parrainage de Oumar Gueye, ministre de la pêche et de l’économie maritime. Le thème était : « ensemble pour un port moteur de l’émergence ».
L’ouverture des activités de la 1re journée a été présidée par Babacar Sadikh Bèye, directeur général du Port Autonome de Dakar (PAD). Il avait à ses côtés, Mamadou Bèye, président de la communauté des acteurs portuaires (CAP), de Ibrahim Thierno Aw, directeur général du conseil exécutif du transport urbain de Dakar (CETUD), de Ibrahima Eloi Sarr, président du CAC-Sup. L’on y a aussi noté la présence des acteurs portuaires et les élèves de l’école de commerce.
Le directeur général du PAD a souligné que l’objectif de ces journées est de rendre visible les activités portuaires. Selon lui, elles sont extrêmement importantes dans la vie économique et sociale du pays.
« Nous voulons que ces journées marquent un changement de paradigmes, dans la vision stratégique du port. Nous voulons que le port que nous avons connus depuis toujours puisse être caractérisé comme un port de débarquement, d’embarquement et qui se veut acteur principal de notre économie », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que, d’ici 2023, leur ambition est de transformer ce port ; le rendre beaucoup plus compétitif et plus fluide. Pour cela, il a dit qu’il sera un port de mouvement, plutôt qu’un port de stockage.
« Nos estimations montrent qu’il y a trois pôles de croissance dans le Port, si on fait un certain nombre d’investissements et de réformes », a-t-il précisé. Avant de saluer l’accompagnement du Premier Ministre pour que le Sénégal puisse en tirer d’avantage de son positionnement géographique. « Nous avons une position enviée par tout le monde. Nous avons une qualité de ressources humaines. Aujourd’hui l’expertise sénégalaise s’exporte un peu partout dans la sous-région », a-t-il indiqué.
Le Directeur Général a mis un accent sur les quatre ingrédients qui font du port de Dakar un port phare en Afrique de l’ouest : l’investissement dans les chenaux, l’investissement public, l’investissement dans les infrastructures publiques, et les nouveaux bateaux inaugurés à Kaolak. Selon lui cela va permettre de moderniser le port tout en jouant son rôle sur les autres ports secondaires de Dakar.
Plan stratégique de développent 2019-2023 du port autonome
Le Directeur général a indiqué que la vision stratégique du port est de faire du Sénégal un Hub logistique. Il a expliqué que face à la mondialisation, l’économie a une tendance accrue à l’intégration des chaines logistiques. Selon lui, sans compter l’émergence de hubs régionaux, la Direction général du Port Autonome de Dakar a l’ambition de se positionner en acteur logistique au service des économies Ouest africaines. Selon lui, une telle ambition a incité le port, dont la vision est de devenir « un port, moteur de l’émergence », à élaborer un plan stratégique de développent 2019-2023.
L’objectif est la satisfaction de la clientèle de plus de 25% d’ici 2023, un chiffre d’affaires de 80 milliards de FCFA et une rentabilité de 15%.
Toujours dans la même dynamique, selon lui, adossé au plan Sénégal émergent (PSE), le plan stratégique s’articule autour de 4 axes clés à savoir : développer un port performant et fluide, mettre en place une offre innovante pour les conteneurs et les services, se doter d’une organisation et de ressources humaines performantes, agiles et innovantes.
De développer des partenariats stratégiques pour un hub régional
Il a souligné que pour leur mise en œuvre, un plan de transformation de l’outil portuaire a été élaboré autour de projets structurants. Afin de réussir le pari de la mise en œuvre d’une telle initiative. Il dira que dans cette optique que le port, en collaboration avec ses partenaires stratégiques a organisé ces journées. Celles-ci permettront d’échanger avec le personnel et les acteurs portuaires autour d’activités fédératrices, afin de garantir leur adhésion et leur implication dans la mise en œuvre du plan de transformation.
« Aujourd’hui, le port ne veut plus être un port passif, ni un port de première génération. Nous voulons impacter les infrastructures logistiques du pays et faire en sorte que la marchandise soit suivie jusqu’au point final », a-t-il indiqué. Le directeur général a fait savoir qu’ils sont engagés dans le processus de rétablir le Dakar-Bamako ferroviaire.
Le président de la communauté des acteurs portuaires (CAP) de Dakar, après avoir souligné l’importance du choix du thème pour ces activités, dira que cette dynamique vient à son heure. « Elle nous appelle directement, les acteurs portuaires. C’est ensemble que nous atteindrons les objectifs, en vue de moderniser le Port de Dakar. Nous voulons que ce port refasse la synergie qui doit exister entre lui et les usagers. Et, faire en sorte que tous se retrouvent autour de l’essentiel », a-t-il souhaité.
L’ouverture de ces journées ont été couplées à une visite des stands d’une exposition, et la visite des infrastructures du Port Autonome de Dakar. Ces visites ont été suivies par la cérémonie de la signature de la convention entre le Directeur général du port, le CAC-SUP, destinée aux étudiants et le CETUD et la fédération sénégalaise de football.
Lors de ce moment, Oumar Diallo, Directeur général de la douane a mis un accent sur l’importance des recettes douanières à partir du Port Autonome de Dakar. Pour cela, il a lancé un appel pour la sécurité et la surveillance des marchandises. Il s’est engagé à ne ménager aucun effort pour la réussite des actions.
Ibrahim Thierno Aw, directeur général du conseil exécutif du transport urbain de Dakar (CETUD), a pris l’engament qu’ils feront de ce Port un hub régional, national et international ; cela à travers l’interaction des réseaux routiers et ferroviaires.
Pour sa part, Ibrahima Eloi Sarr, Président du CAC-Sup, dira qu’ils comptent signer une convention pour offrir 200 bourses au personnel démuni, mais aussi aux familles des retraités qui ont servis le Port. D’après lui, ces bourses seront du niveau B1, licence et master, pour le renforcement des capacités dans les 21 écoles de formation de CAC sup. selon lui ce geste entre dans l’accompagnement du port. Mieux, le CAC-SUP a mis en place un important programme africain de dons de bourses destinés aux étudiants déshérités du Sénégal, voire d’Afrique.
Le CAC-Sup selon son président, c’est une organisation panafricaine qui œuvre pour le développement des éducations en Afrique. Elle intervient dans le domaine de l’éducation, dans la formation professionnelle, de l’environnement et de la santé.
Bintou COULIBALY
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