Culture > « OFF » des Rencontres de Bamako ; L’Association « Caravane Photo Mali » émerveille Lafiabougou avec le travail de (...)

« OFF » des Rencontres de Bamako ; L’Association « Caravane Photo Mali » émerveille Lafiabougou avec le travail de 8 jeunes photographes

jeudi 19 novembre 2015, par Assane Koné

Du 14 au 16 novembre 2015, le parking de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, sera une attraction à Lafiabougou. Dans le cadre de la 10e édition des Rencontres de Bamako (31 octobre au 31 novembre 2015), l’Association « Caravane Photo Mali » dirigée par la photographe Ouassa Sabine Pakassi Sangaré, a porté son choix sur cet espace pour faire découvrir le travail photographique d’une dizaine de jeunes photographes.

Dramane Coulibaly, dans le ton du thème de la 10e édition des Rencontres de Bamako, « Telling Time », y expose une partie de son travail sur la mode. Une dizaine de portraits en blanc et noir, réalisés dans la rue traduit ce qu’une jeune bamakoise considère aujourd’hui comme mode.

De son côté, Salia Koné a décidé de rendre hommage à la bicyclette et à Malick Sidibé, grand photographe malien a notoriété internationale. Il expose des images historiques d’une visite que des participants occidentaux à la Biennale africaine de la photographie a rendu à Malick Sidibé. L’exposition « Ma bicyclette » est un hommage à ce moyen de déplacement qui a rendu et continue de rendre tant de service à ses utilisateurs, du point de vu de la santé et de la préservation de l’environnement.

Amadou Gaba de son côté, a plongé l’objectif de son appareil dans un atelier de bogolan, histoire de retracer toutes les étapes de la fabrication d’un tissu bogolan. De la filature au produit fini, en passant par la fabrication et l’application de la teinture, rien n’a été négligé. A travers son exposition, l’on se fait une idée rapide du génie artistique qui donne les beaux tissus bogolan..

Ouassa Sabine Pakassin Sangaré, photographe malienne qui n’est plus a présenté, y a exposé quelques photographies de ses séries : monde rural, la beauté africaine et le couché du soleil. Profondément attachée à la protection et à la préservation de l’environnement, cette photographe malienne a un riche travail photographique sur le monde rural et sur des phénomènes naturels, comme le couché du soleil. En attend de faire découvrir ce travail formidable aux maliens, sur le parking de la Mairie de la Commune IV, elle a décidé de lever un coin du voile sur son travail.

Ce n’est un secret pour personne, le Mali se remet petit à petit d’une longue crise qui a failli saper ses soubassements. Nombreux sont les photographes maliens qui ont été les témoins de cette crise. Et, dans une démarche de photographies d’archive, Amadou B. Cissé, dans une série intitulée « Les évènements », revient sur quelques aspect de cette crise.

Faits sociaux qui ont tendance à disparaître dans les grandes villes maliennes, les festivités liées à l’excision ou à la circoncision, rythment la vie de plusieurs contrées du pays. Dans des images que l’ont pourrait qualifier d’anthropologiques, Sory I. Touré a capté des moments épiques de festivités liées à la circoncisons et à l’excision quelque part au Mali.

Le voile, sujet à polémique, a inspiré le travail de Kaniba Traoré. Elle y montre une femme sous son voile dans des activités domestiques.

La photographe Rabia Traoré, plus connue dans le milieux de presse malienne, pour avoir collaboré avec de nombreux journaux et journalistes, y expose une série intitulée « studio ». Ce sont des portraits réalisés dans un studio.

Mais, toutes les séries exposées, nous avions été particulièrement impressionné par la série « Cousinage » de Loubé A. Diassana. Il a baladé l’objectif de sa caméra dans l’univers des ses cousins à plaisanterie que sont les peulh et le résultat est formidable. La chaussure préférées des bergers peulh, communément appelées « Fila Djiflé », est mis en exergue à travers les différents usages. Chaussure, donc protecteur des pieds du berger peulh, de son épouse et de ses enfants, « le fila Djiflé » peut servir de gobelet pour boire de loi ou d’ustensile pour traire une vache. Ah, le « Fila Djiflé », toute une histoire que Loubé A. Diassana nous fait découvrir dans des images d’une rare beauté.

Il faut dire que cette exposition met aussi en exergue un pan des images de la Direction des relations publiques de l’armée.

Assane Koné

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.