Le directeur régional du développement rural de Matam (DRDR), Ibrahima Guèye, a indiqué que les résultats de la campagne agricole 2012-2013, dans cette région, sont dans l’ensemble meilleurs, en comparaison avec les années précédentes.
Cette performance s’explique par la mise en place à temps des intrants agricoles dans les différentes zones agricoles, une pluviométrie excédentaire, une situation phytosanitaire maîtrisée et un bon suivi de la campagne.
Dans la région de Matam, le climat et la présence d’une eau abonde grâce au fleuve Sénégal offrent des conditions exceptionnelles. Ainsi, en plus des cultures sous pluie et de décrue, l’irrigation permet une diversification des cultures.
Les principales cultures pratiquées sont le mil sorgho, le maïs, le niébé, le riz, la patate douce et l’arachide.
Pour la campagne 2012/2013, les superficies irriguées emblavées, dans l’ensemble de la région, s’élèvent à 4759,76 hectares, contre 4900,09 lors de la campagne 2011/2012.
Le rendement est dans l’ensemble satisfaisant et cela malgré les contraintes, comme les inondations et le manque de tracteurs.
La vétusté des groupes motopompes (GMP), qui tombent souvent en panne, a également suscité l’inquiétude et le stress chez les propriétaires des casiers agricoles.
Pour la campagne d’hivernage, l’échelonnement de la récolte du riz et de la date des semis, le manque de tracteurs, les inondations et l’invasion des oiseaux granivores ont été les difficultés majeures rencontrées par les paysans.
Dans le cadre de sa politique d’aide aux agriculteurs, l’Etat du Sénégal a consenti d’importants efforts financiers pour accompagner les cultivateurs dans l’amélioration de leurs productions agricoles.
Elle a ainsi subventionné les semences et les engrais, pour un coût de 762, 401 millions de FCFA pour la campagne agricole 2012/13, contre 350, 898 millions de francs CFA, lors de la précédente campagne.
S’agissant de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS) du Sénégal, elle a financé 88 dossiers pour 2 600 hectares à raison de 340 361 239 FCFA.
Malgré l’inondation suffisante des cuvettes de décantation, la campagne de décrue a été un échec, avec l’abandon de certaines terres du Walo, nom désignant la partie de la région concernée par la crue du fleuve Sénégal.
Pour cette année, les productions agricoles sont estimées environ à 12, 876 milliards de CFA, contre 5, 353 milliards FCFA en 2010/2011, soit une hausse de 7, 523 milliards en valeur absolue, et 58,43% en valeur relative.
Cette estimation ne tient toutefois pas compte des cultures de décrue et celles de la contre saison en cours.
MMT/ASG