« La part du rêve » est un roman de 460 pages que Abdoulaye Wagué vient de sortir aux éditions Mélibée, en France. Déjà disponible en France chez Daudin distribution, l’ouvrage sera bientôt disponible dans les librairies au Mali et d’ailleurs.

« La part du rêve » ouvre une page douloureuse de la mal gouvernance dans nos jeunes états. Selon l’auteur du livre, la mal gouvernance est à la base du désenchantement d’une bonne frange de nos populations et détruit systématiquement le rêve et les aspirations à une vie meilleure de beaucoup de personnes. M. Wagué déplore que dans nos vécus de chaque jour, « nous sommes confrontés à ce mal pernicieux auquel nos gouvernants ont du mal à se défaire. C’est triste et pénible pour tout un peuple qui n’aspire qu’au progrès économique et social ».

A la charge de cette manière sordide de faire de la politique, la perte de valeurs morale et intellectuelles, la promotion de la médiocrité, la disparition de l’esprit citoyen. A en croire Abdoulaye Wagué, le désir de possession de biens matériels de nos dirigeants leur ont fait perdre toute dignité alors que leur objectif premier aurait été d tirer le peuple vers le haut, pour en faire des citoyens performants, capables de relever les défis que se posent à la nation.

Le livre de M. Wagué veut surtout nous interpeller afin de nous investir à plus d’action, plus de dévouement et plus de discernement dans leurs choix politiques. « C’est alors seulement que le vrai combat commencerait pour faire de nos pays des nations résolument engagés dans le progrès économique et social, vrai et réel ».

Le résumé du livre nous donne un avant goût de ce qui peut ressembler le roman.
« Nous sommes en République de la lagune, un pays d’Afrique tropicale, présidé par Filani Thiasso depuis son accession à l’indépendance, donc depuis plus de quarante ans. Ce président dictateur tient le pays d’une main de fer. Sa famille est ses proches collaborateurs font la pluie et le beau temps dans cette république bananière. Qui dit pouvoir absolu dit excès en tout genre, corruption, népotisme, précarité, et dit frustrations pour ceux qui se trouvent de l’autre coté de la barrière.

Comme beaucoup de jeunes désenchantés dans cette société mal gouvernée, BalladjiTouré nourrit le désir de réunir ses études et de se tailler une place au soleil. Mais n’ayant aucune relation avec les hautes sphères du pouvoir, il connait des moments pénibles. Après avoir obtenu un diplôme d’expert-comptable dans des conditions relativement difficiles, il décroche dans une manufacture d’articles plastiques ;, mais il ne se sent pas à sa vraie place, d’autant que son patron, un Libanais lui propose un marché de dupe.

A la suite d’une affaire rocambolesque impliquant d’anciens mercenaires venus du Liberia, une enquête est ouverte. L’officier de police chargé de cette enquête le soupçonne d’emblée d’être le commanditaire de l’affaire, mais ne se résout pas à l’arrêter, sans doute ébloui par la beauté étourdissante d’Ullah, la femme de Balladji ».

L’auteur, après des études de psychologie et d’éducation spécialisée à Ibandan, au Nigeria, évolue dans l’humanitaire, intervenant alors dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. De retour au Mali, il devient chroniqueur, puis directeur de publication dans un journal privé, avant de prendre en charge la gestion d’une organisation caritative.
A.S.