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Les petits cireurs à Bamako : Un parcours de combattants

jeudi 8 mai 2014, par Assane Koné

La ville de Bamako est sillonnée par des jeunes qui passent de coin en coin pour cirer ou réparer les chaussures. Cette activité est généralement pratiquée par des jeunes soninkés de moins de 15 ans. Certains parmi eux s’installent dans des endroits publics, où la clientèle abonde. Mais, d’autres vont à la chasse des clients et arpentent les rues et ruelles de Bamako.

Aujourd’hui, à Bamako ils sont nombreux à pratiquer cette activité qui consiste à cirer les chaussures pour subvenir à leurs besoins. Nombreux sont les jeunes ruraux qui se ruent sur les grandes villes africaines à la faveur d’un exode rural difficilement maîtrisable. Mais très vite, ils se rendent comptent que la ville n’est pas ce lieu qui remplissait tous leurs rêves. Loin de la tranquillité du village, ils vont vite apprendre à se débrouiller pour vivre pour certains et pour survivre pour d’autres. En fonction des ethnies ou des origines, l’on constate que ces jeunes ruraux interviennent dans des secteurs bien déterminés. En ce qui concerne le cirage des chaussures contre des espèces sonnantes, il nous est revenu que le secteur est pratiquement occupé par des jeunes Sarakolés. Idrissa Diagouraga, jeune cireur, nous a indiqué qu’il gagne de l’argent dans ce métier. « Je peux gagner 2000 FCFA par jour s’il y a beaucoup d’activités », a-t-il précisé. Avant de dénoncer les clients qui se donnent le plaisir de ne point leur payer la récompense de leur travail. « Ceci est un comportement nuisible à notre travail », a-t-il déploré. Un autre cireur ajoute qu’il y a des jours qu’ils peuvent cirer des chaussures sans pour autant avoir de l’argent auprès des clients. « Certains ne te donnent pas le temps de réclamer ton argent. Néant moins le travail est intéressant et de plus ça permet de mieux connaitre la ville quand on est nouvellement venu du village », indique-t-il. Mamadou Magassa qui a du mal à s’exprimer en bambara souligne qu’il n’a aucune difficulté avec la clientèle. Selon lui, il gagne bien sa vie et ce genre de situation ne lui est jamais arrivé. « Je suis nouvellement venu et ma première inspiration a été de faire ce métier parce que la plupart de mes frères l’ont fait dans notre famille ». Avant d’ajouter qu’il quitte jusqu’à Daoudabougou pour la place Can juste pour le cirage vu que c’est un endroit populaire. « Je suis en route pour l’aventure. Je le fais juste pour ne pas rester à ne rien faire », a-t-il indiqué.

Awa Ouattara, stagiaire
(LE REPUBLICAIN)

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