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Le réseau Yeelen Bulon : Un modèle de lutte contre l’analphabétisme

vendredi 3 avril 2015, par Assane Koné

Le samedi 28 mars 2015, le réseau Yeelen Bulon, sous la présidence du représentant du ministère de l’éducation nationale M. Boubacar Diallo, a tenue sa deuxième assemblée de renouvellement et son atelier bilan 2014.

Les cérémonies se sont déroulées à la Maison des Femmes de Daoudabougou, en présence de plusieurs invités dont particulièrement le représentant de DVV-international Gerhard Quincke.

Dans son discours, le représentant du ministre dira que la création d’un tel réseau répond à l’inquiétude de la croissante qu’éprouve les pays africains en ce qui concerne l’utilisation de nos langues nationales comme médium d’enseignement sur les perspectives de développement du pays, et sur la vie de ses habitants.

Pour lui, il faut procéder par de nouvelles approches pour amener les décideurs a un changement même si cela n’est pas facile du fait que nous soyons un pays pauvre.

Dans son intervention, le président du réseau Yeelen Bulon M. Ibrahim Ag Idbaltanat, dira que depuis sa création les activités de Yeelen Bulon à travers un plaidoyer volontariste visaient comme résultat d’amener l’opinion et les décideurs en particulier à comprendre qu’aucun développement ne peut être possible tant que le droit à l’éducation de 70,40% des maliens est négligé.

Pour lui, la non satisfaction de ce droit affecte négativement la qualité du contrôle citoyen, la participation, la production de richesse, la paix, la cohésion sociale et l’approfondissement de la démocratie. Cela est soutenu par deux assertions qu’on entend régulièrement dans les différents fora : ’’un pays qui n’atteint pas 50% de taux d’alphabétisation ne peut pas amorcer un développement durable’’ Et ’’aucun pays ne peut se développer avec une langue étrangère.’’

Selon Idbaltanat, les populations maliennes vivent deux exclusions. Elles sont exclues par une utilisation disproportionnée de la langue étrangère annihilant toute possibilité de participation de la majorité dans la vie politique du pays. En même temps, il est communément reconnu au Mali que 80% de la population devient des observateurs passifs dans les débats qui régissent leur vie économique, sociale et culturelle.

Conscient de cet état de fait, souligne M. Idbaltanat, le réseau Yeelen Bulon a mené au cours de l’année 2014 un certain nombre d’activités visant à attirer l’opinion nationale, en particulier les décideurs sur la pertinence et l’urgence d’allouer des ressources conséquentes au sous-secteur de l’éducation non formelle pour amorcer un vrai développement durable.

Au nombre des actions entreprises il y a entre autres : l’organisation de l’assemblée générale bilan 2013, la tenue des concertations périodiques du Conseil d’administration et le plaidoyer auprès des décideurs en faveur de la création du fonds ENF, la commémoration de la journée mondiale du 08 septembre 2014 à Ségou, et enfin la finalisation et la validation du projet de règlement intérieur du FADENF (fonds d’appui au développement de l’éducation non formelle).

Le président de Yeelen Bulon, a indiqué qu’à ce jour le réseau dispose d’une proposition d’outil de promotion et développement de l’ENF au Mali, il s’agit d’une contribution aux différentes initiatives ça et là développées par tous les acteurs du domaine. La prochaine étape consistera à approcher tous les acteurs du domaine pour mettre en place les organes du fonds FADENF Mali. Cela pour mettre davantage l’accent sur le plaidoyer auprès des décideurs de notre pays pour que cet objectif devienne enfin une réalité.

Aussi pour conforter leur plaidoyer Yeelen Bulon collabore étroitement avec Pamoja Mali. Ainsi pour l’année 2015 les deux réseaux ont désormais un budget commun et un plan d’action financé par le même partenaire technique et financier, DVV-international.

Amadou Coulibaly

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