5 ans après le printemps arabe, parti de laTunisie avec le suicide de Mohamed Boizizi, et qui a provoqué la fuite du Président Zin Labidine Ben Ali en 2011, beaucoup de choses ont changé dans le quotidien du citoyen lambda tunisien. Mais, certains croient que le pays évolue de mal en pire.

« Avant la révolution, avec 5 dinar (DT) une famille de 4 personnes pouvaient bien manger. Mais maintenant, avec le même nombre de personne, il va falloir mobiliser 20 DT », nous a confié Tarek, un chauffeur de Taxi de Tunis.

Selon Tarek, si on lui demande de faire un choix entre le temps de Ben Ali et maintenant, sans hésiter son choix portera sur les années de dictatures.

« Bien que la liberté d’expression était étouffée, les produits étaient à la portée de la population, contrairement à aujourd’hui », a-t-il indiqué.

Pour Demba Guaye, un marabout mauritanien : « cela fait près de 20 ans, je fais la navette entre mon pays, la Tunisie et d’autres pays, mais dans Tunis d’aujourd’hui, tout est devenu chère ». Selon toujours ce marabout, il n’y a même pas de comparaison à faire, le temps de Zin était le meilleur car, à l’époque personne n’attendait parler d’attaque terroriste en plein capitale.

« Les sans domicile fixe (SDF), les fous et des folles ont envahi Tunis depuis après la révolution à cause du stresse. Maintenant, nous travaillons ici pour payer les loyers, la nourriture, les créanciers et tous les tunisiens te diront la même chose », nous a témoigné I.Ben.K, une jeune vendeuse de vêtement sur l’avenus Habib Bourguiba de Tunis.

Lin dit Moussa Diallo (Stagiaire), depuis Tunis.