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L’éducation à la paix : un défi majeur au centre de débats au Grand Séminaire Saint Augustin de Samaya
mardi 26 novembre 2019, par
Le jeudi 21 novembre 2019, s’est tenu au Grand Séminaire Saint Augustin de Samaya une conférence débat. Cette année, le thème choisi porte sur : « savoir et agir au service de la paix ». Il s’agissait, pour réfléchir sur l’éducation à la paix et à la culture de la paix.
En ce jour d’exercice collectif de la réflexion libre, raisonnée et informée sur les défis importants de notre temps, pour cela il a été question de faire appel à des philosophes et théologiens pour réfléchir sur l’éducation à la paix et à la culture de la paix.
Les débats se sont déroulés en présence du Président de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO-UUBa), la directrice de l’académie de l’UCAO UUBa, le directeur de l’Institut à l’université des lettres et sciences humaines de Bamako. Elle a aussi regroupé les étudiants de la faculté de l’Université du Mali, les étudiants de l’UCAO UUBa.
Lors de cette conférence débats, les éminents conférenciers, philosophes et théologiens ont fait leur communication sur les différentes thématiques. La communication de Dr Thérèse Samaké a été porté sur « la philosophie de l’humanité, paravent contre l’extrémisme violent : l’autre aussi est humain ». Selon elle, la stratégie de protection et de prévention contre l’extrémisme violent, repose sur 3 ressorts que sont : la centralité humaine ou la conscience à l’humain, le dialogue en vue d’une compréhension mutuelle, la prise en charge de la jeunesse. Pour cela, elle a invité les universitaires à développer la pensée critique, d’inculquer à la jeunesse la pensée de droits de l’homme. D’autre part, elle a aussi souhaité la participation politique de la jeunesse, l’innovation sociale et entrepreneuriale et le renforcement de la capacité sociale.
« Cette logique de la main tendue doit se convertir (donner et de recevoir) », a-t-elle déclaré. C’est ici que ce révèle le rôle incontournable des universitaires dans la prévention de l’extrémisme violent, et assurer la médiation entre les communautés dans son ensemble. Car ils connaissent mieux les jeunes que les parents et peuvent identifier ceux qui sont à risque et influencer les jeunes par leur pédagogie innocente adaptée à leur besoin.
Par la suite, Dr Augustin Bomba s’est prononcé sur « l’éducation à l’humanisme chez Jean-Jacques Rousseau : condition de la possibilité de paix et de respect des droits de l’homme dans la prévention contre l’extrémisme violent au Mali ». Selon lui, l’éducation pour l’humanisme est l’une des préoccupations fondamentales de Jean Jacques Rousseau. Il dira que l’éducation a pour objet de replacer l’homme dans l’ordre de la nature. « La situation d’insécurité de violation de droits de l’homme au Mali, c’est une évidence marquée depuis 2012, les plus fondamentaux sont la vie et l’homme. Ces violences à caractère extrémiste entraînent le refus de l’autre ou le repli sur soi. De nos jours, penser les droits de l’homme comme norme d’un espace sociopolitique et éthique exige une culture ou une éducation citoyenne au droit de l’homme et à la paix », a-t-il constaté.
Pour sa part, Abbé Léopold Dindiéré, professeur de théologie au grand séminaire saint Augustin, a fait sa communication sur : « Le défi de l’éducation à la paix : replacer l’humain au centre de la parole du magistère de l’Égypte ». D’après lui, l’homme est le carrefour de tout ce qu’on est en train de nous dire. Par contre, l’homme doit être mis nécessairement au centre de la paix. « L’éducation à la paix est aujourd’hui plus urgente que jamais. L’éducation est un mouvement vers l’autre pour lui tendre la main. Ce n’est pas une simple assimilation de notion, une répétition servile de normes, une utilisation mécanique de moyens. Mais elle est aussi une élaboration vivante des valeurs partagées », a-t-il déclaré.
Abbé Léopold Dindiéré a conclu que « l’humanité ne sera pas ce qu’elle doit être si chacun ne joue pas sa participation. Les enseignants et encadreurs sont souvent mieux placés que les politiques, pour la radicalisation, de prévenir l’extrémisme violent ».
Et enfin, Dr Signe Maiga a fait sa communication sur« les principes universels du droit de l’homme et de la paix selon Emmanuel Kant ».
Bintou COULIBALY
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