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Journée internationale des femmes : L’université de Ségou joue sa partition

vendredi 16 mars 2018, par Assane Koné

« Problématique de l’insertion socio-professionnelle des étudiantes diplômées de l’Université de Ségou », tel est le thème de la conférence débat tenue le 8 mars 2018 dans l’Amphithéâtre de l’Université de Ségou (l’US).

Dans le cadre de la célébration de la journée commémorative du 8 mars, l’Université de Ségou en partenariat avec le projet NISH a organisé une conférence débat sur le thème : « Problématique de l’insertion socio-professionnelle des étudiantes diplômées de l’Université de Ségou ». Cette conférence débat s’est tenue le jeudi 8 mars 2018 dans l’Amphithéâtre de ladite Université. Elle a enregistré la présence du recteur de l’université de Ségou, le représentant du maire, de Mme la représentante du ministre l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’expert consultant genre à la FAMA, du directeur régionale de l’emploi et de la formation professionnelle. Aussi elle regroupée un grand nombre d’étudiants et étudiantes de l’Université.

La célébration de cette journée commémorative a été l’occasion pour les étudiantes diplômées pour témoigner au nom de leur promotion. Aussi de présenter leur projet et association.

Une journée historique pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Selon le Pr Souleymane Kouyaté, Recteur de l’Université de Ségou, la célébration du 8 mars est un devoir pour les citoyens qui se soucient du développement harmonieux du pays. Il a estimé que ce thème mérite d’être analysé par les autorités à chaque fois qu’une opportunité d’emploi s’ouvre pour les jeunes filles. Il a déclaré que l’université de Ségou a initié cette conférence débat à cette date commémorative pour réfléchir sur le devenir des femmes à travers ce thème. Il dira que le manque d’emploi d’une manière générale constitue une véritable préoccupation pour nombre de pays en voie de développement. En effet, d’après lui le chômage a beaucoup de conséquences néfastes sur la jeunesse. En outre le manque d’emploi fait perdre la loyauté à bon nombre de jeunes. Pour dire que le chômage est à l’origine de plusieurs crises sociales à travers le monde.

Le Recteur a fait savoir qu’ils sont dans une réflexion sur les questions liées aux problématiques de l’insertion socio-professionnelle des étudiantes diplômées en vue de mettre en place une structure qui s’occupera du sort des étudiants. En ce qui concerne l’aspect genre, il dira qu’ils vont faire tout ce qui est possible pour prendre en compte cet aspect. Il a lancé un appel aux étudiants et aux étudiantes pour leur dire qu’ils sont là pour eux, et qu’ils sont engagés à les soutenir pour leur insertion au sein de l’université. Avant de souhaiter que cette conférence soit une opportunité d’augmenter la chance des étudiantes pour une insertion rapide après les études.

Les conférenciers en développant le thème, ont mis l’accent sur l’emploi et le chômage. Ils diront que le marché de l’emploi est en situation de crise. Aussi que la demande de l’emploi est supérieure à l’offre d’emploi. Ils ont indiqué que la compétition est au plus haut niveau, donc la qualité est exigée.

Les conférenciers ont exposé les causes qui pourraient expliquées les difficultés liées à l’insertion des jeunes diplômées de l’Université de Ségou. D’après eux ce sont : la faible prise de conscience de la corrélation entre la création d’emploi et la croissance rapide de la population jeune, le niveau de capital humain qui est produit est beaucoup plus théorique que peu de pratique, une faible correspondance entre les produits finis et les besoins du marché de l’emploi, un déséquilibre des qualifications entre les produits du système éducatif, l’apprentissage et les besoins du monde économique, une faible articulation entre la formation, le monde professionnel avec un marché de travail compétitif.

A cela, ils ont indiqué que beaucoup d’étudiantes ont embrassé les filières non scientifiques par peur des matières scientifiques (Maths, physiques), par peur de redoubler et d’être renvoyées. Ils ont aussi dénoncé le faible engagement pour la recherche d’emploi sous la pression sociale pour se marier et la faible satisfaction des jeunes diplômés (es) à leur sortie d’Université. Entre autres causes, les conférenciers ont mis l’accent sur la faible stratégie développée par rapport au genre et la faible appropriation des collectivités (les maires et les conseillers à tous les niveaux).

Globalement, par rapport aux difficultés d’emploi des jeunes diplômés (es) au Mali, ils ont énuméré un certain nombre de causes. Ce sont : l’absence totale de l’auto-emploi, l’insuffisance d’information sur l’Université de Ségou, la faible promotion de l’Université de Ségou, la faible compétence des jeunes diplômé (es) à la sortie des universités, la non satisfaction des entrepreneurs par les diplômé(es), l’insuffisance du secteur privé, une carence en auto-emploi.

Pour relever ces défis, ils ont proposé des solutions : lier les études à l’apprentissage du métier dès le scolaire, renforcer la promotion des modules en rapport avec la profession LMD, promouvoir davantage l’apprentissage, sensibiliser les étudiants et étudiantes, les enseignants, les parents et la population sur le genre en montrant les avantages de l’Université de Ségou, dont l’un est l’auto-emploi, d’encourager davantage la scolarité des filles vers les sciences afin qu’il y ait beaucoup d’étudiantes à la l’Université de Ségou, encourager les femmes à faire des formations scientifiques en démystifiant les sciences par des enseignants qui maîtrisent ce domaine.

Bintou COULIBALY


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