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Journée de concertations nationales : Les questions migratoires au centre des débats

mercredi 14 juin 2017, par Assane Koné

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses actions, le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine organise des journées de concertations sur les questions migratoires, les 15, 16 et 17 juin 2017 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

Ces journées seront organisées en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, le Ministère de l’Administration Territoriale, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, le Ministère de la Justice Garde des Sceaux et le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population et seront placées sous la Haute présidence de Monsieur Abdoulaye Idrissa Maiga, Premier Ministre, chef du Gouvernement. L’information a été donnée par Moussa Aliou Koné, chef de cabinet du ministère des Maliens de l’extérieur, à travers un point de presse, en présence du secrétaire général du ministère. C’était le lundi 12 juin 2017 au ministère des maliens de l’extérieur.

L’objectif recherché à travers cette rencontre est de trouver une réponse commune à la question migratoire dans notre pays. Selon le chef de Cabinet, elle réunira tous les acteurs concernés par la migration. Il s’agit des institutions de la république, des organisations de la société civile, les autorités administratives, les PTF, des élus locaux, les chefs coutumiers, des associations de migrants, des experts, des Missions diplomatiques et Consulaires, les représentants de la diaspora, des communicateurs traditionnels et la presse.

Moussa Aliou Koné a souligné que durant ces trois jours plusieurs thèmes seront débattus, parmi lesquels : les textes législatifs et réglementaires en matière de migration, la problématique Genre et Migration, la gestion intégrée des frontières en rapport avec la migration, de l’Etat civile, les accords de coopération entre le Mali et d’autres états en matière de migration, le lien entre la migration et développement, le rôle de la société civile dans la gestion de la crise migratoire.

Il a fait savoir que cette activité est financée par l’Etat malien à travers le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine et le concours d’autres partenaires techniques et financiers. Selon lui ces partenaires sont entre autre : l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, la confédération Suisse, le PNUD, la Banque internationale pour le Mali (BIM- sa).

Il indiqué que, notre pays compte 4 millions de personnes à l’étranger, dont 3 500 000 en Afrique et le reste répartie entre l’Europe, l’Asie et les Amériques. Il a constaté que force est de reconnaitre le rôle important, capitale que la diaspora joue dans le processus de développement de notre pays.

« Les transferts de fonds de notre diaspora, malgré la crise économique de certain pays d’accueil, de l’instabilité politique dans d’autres, sont en forte augmentation d’année en année », a-t-il déclaré. A titre illustration, M. Koné dira qu’en 2016 la diaspora malienne a transféré 483,3 milliards de FCFA par le service financier formel, et les prévisions prévoient 497, 7 milliards de FCFA pour 2017.

« C’est une masse financière très importante dans notre pays. Ce montant transféré constitue la principale source de revenu de plusieurs ménages de notre pays », a-t-il déclaré.

Ainsi selon lui, il s’agira d’améliorer l’impact des condition de vie de la diaspora par la mise en place de mécanismes spécifiques par le développement du partenariat public et privé, par le renforcement des capacités en matière d’entreprenariat au sein de la diaspora et par les programmes visant à explorer, identifier, et promouvoir les instruments innovants pour augmenter le volume et orienter des apports de fonds à travers le développement.

Il a rappelé que la migration est une tradition notamment chez certaines communautés. « Nous avons la volonté de faire de la migration un atout au développement sans exception », a-t-il déclaré. C’est dans cette perspective d’après lui que nous sommes engagés dans la réflexion de la mise en œuvre d’actions concrètes sur la question.

Il dira que force est de reconnaitre que le contexte actuel exige un changement de comportement de tous les acteurs vis-à-vis de ce phénomène de la migration régulière avec son corolaire de drames en méditerranée et dans le Sahara.

Le chef de Cabinet a fait savoir qu’en plus de structures crées, le gouvernement a conçu et a crée la politique nationale(PONAM). En 2014, elle devient désormais cadre de référence en internationale. « Nous entretenons un cadre de coopération étroit et structuré avec l’Union Européenne depuis le sommet de la valète des 11 et 12 novembre 2015 sur la migration », a-t-il indiqué.

A travers le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne de l’Afrique, selon lui, le Mali a bénéficié de 151 000 d’euro, soit 96,6 millions de FCFA, à caractère nationaux et de nombreux projets à caractère régional pour améliorer la gouvernance de la migration.

« Aujourd’hui à travers la PONAM, l’état s’engage à répondre aux problèmes d’emplois et les perspectives économiques des jeunes. De nombreux projets ont été initiés en ce sens par le gouvernement à travers la stratégie d’intégration et de réinsertion », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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