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Instrumentalisation des préceptes religieux : Un risque en cours

jeudi 24 juillet 2014, par Assane Koné

La dernière décade du mois de Ramadan, mois sacré de recueillement, de communion, de pardon, de partage, est une occasion toute indiquée pour implorer davantage Le Tout Puissant afin qu’ Il lui plaise d’exaucer les prières et les vœux formulés tout au long d’un mois si béni par les musulmans, de gratifier les populations de Sa Protection, de sa Miséricorde, de Sa Grâce, de sauver le monde de nos jours confronté à des bouleversements et des soubresauts de toutes sortes.
Une telle opportunité, dans la foulée de La Nuit du Destin « Laïlatou Al Qadri », ne peut qu’être mise à profit pour aborder utilement un sujet d’actualité préoccupant par le temps qui court, celui relatif au risque grandissant de l’instrumentalisation des faits religieux.

C’est donc un devoir de première importance de dénoncer des attitudes et comportements déviants, étrangers à nos us et coutumes, incompatibles avec les prescriptions d’un islam tolérant, largement répandu au Mali et dans la sous région.
Des actes déplacés, des gestes inimaginables relevés et là et dont les ramifications se développent rapidement, tout cela interpelle ceux qui ont à cœur les meilleures conditions de paix, de sécurité des pays de la bande sahélo saharienne face à leur évolution interne et externe.

En mettant l’accent sur certains faits réels, complexes et délicats, à dimension transfrontalière, nous ne pouvons que lancer un cri d’alarme , posant du coup une problématique supranationale à caractère persistant . S’impose alors une approche pragmatique de la situation qui sévit au niveau de l’ensemble des pays de notre zone géographique.

Nul n’ignore les circonstances et les agissements qui prévalent et qui rencontrent de plus en plus des échos sonores avec des tentatives délibérées d’exploitation rationnelle, méthodique de l’influence religieuse.

La paix et la sécurité constituent des défis majeurs à relever aux fins d’amorcer, par la mise en valeur effective des multiples richesses naturelles dont disposent nos pays, l’essor économique et social de chaque contrée.

Ce qui se passe le long des frontières poreuses de nos grands pays et dont les ramifications sont tentaculaires exige une implication et une sollicitude constantes de la part des Etats de la sous région notamment.

En l’absence de paix et de sécurité durables, les populations, sans défense véritable, paient les plus lourds tributs. Les femmes et les enfants en sont les premières victimes.

Et pourtant, ces populations, certes diverses, sont condamnées à vivre ensemble, unies et solidaires, partageant des vertus multiséculaires.

Les pays sahélo-sahariens sont minés par des conflits qui procèdent de logiques géopolitiques, sociologiques, économiques, mais qui revêtent les habits de la religion.

Le risque d’instrumentalisation du fait religieux existe surtout dans les milieux vulnérables : les islamistes radicaux ont passé par là.

En raison d’une conjoncture difficile et incertaine qui éprouve grandement bon nombre de pays, des phénomènes contagieux comme l’intégrisme, le fanatisme, l’intolérance, se révèlent au grand jour.

Pendant qu’il est encore temps, Il faut donc juguler, en alliant souplesse et rigueur, les effets d’une telle menace existentielle afin de pouvoir en réussir efficacement l’extirpation.

Les solutions idoines à caractère pressant engagent les autorités politiques et administratives, la société civile, les partenaires au développement, tous ceux qui placent au centre de leurs préoccupations le retour définitif de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue de la bande sahélo-saharienne.

Chacun doit résolument s’investir pour susciter l’émergence de pays paisibles, modernes, tournés vers l’avenir.

Il y va de la marque vivante d’une vraie cohésion sociale transfrontalière et un élan collectif pour garantir l’intangibilité des frontières, l’intégrité des territoires nationaux, la quiétude des populations, pour réduire les disparités de développement, pour lutter contre la pauvreté et tous les vices que celle-ci peut engendrer un peu partout dans nos villes et campagnes.

Par Chirfi Moulaye HAIDARA

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