« En attendant la validation des statistiques de 2013 qui aura lieu le 3 avril 2014, le Mali a enregistré en 2012, 6090 accidents de la circulation, 8191 victimes et 536 tués ». La révélation a été faite par M^me Assa Sylla, Directrice de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), le 28 mars 2014, lors de la conférence sur « la responsabilité de la jeunesse face à l’insécurité routière », organisée à Sélingué dans le cadre du Festival international du 28 au 30 septembre 2014.
« Les accidents de circulation pourraient devenir le 3^e facteur de mortalité dans le monde », la déclaration est de M^me Assa Sylla, Directrice de l’ANASER qui a été l’animatrice principale de la conférence débat sur le thème « La responsabilité de la jeunesse face à l’insécurité routière », organisée le 28 mars 2014 à Sélingué dans le cadre du Festival international de Sélingué. Selon elle, le monde enregistre 1,300 millions de décès par an, pour 500 millions de victimes et 5 millions d’handicapés à vie. Pire, elle dira que 90% des victimes sont des pays à revenus faibles. La Directrice de l’ANASER a révélé que plus de 50% des tués sont âgés de 15 à 45 ans. « Le coût de l’insécurité est de 65 milliards de dollars américains plus élevés que l’aide publique au développement », a-t-elle ajouté. Avant de dire que l’Afrique qui n’a que 20% du parc mondial, enregistre plus des 80% des victimes d’accident dans le monde. En ce qui concerne le Mali, elle dira qu’en 2012, il y a eu 6090 accidents de la route avec 8 191 victimes dont 536 tués. « 85% des victimes, le sont du fait des accidents impliquant les deux roues », a-t-elle indiqué. M^me Sylla a estimé que les accidents de la route constituent un problème majeur pour le Mali. Face au désastre, elle est convaincue qu’il est temps d’agir pour ne pas compromettre le développement du Mali. Elle a révélé que le gouvernement malien conscient de la problématique, le 27 mars 2008, en Conseil de ministre, a décidé de mise en œuvre d’un programme d’action multisectoriel de lutte contre l’insécurité routière d’un montant de plus de 18 milliards de FCFA. Selon elle, les grands axes de ce programme sont : communication et sensibilisation, amélioration des infrastructures routières, amélioration de la circulation routière, amélioration des états des véhicules, renforcer le contrôle routière, mise en place d’un système adéquat de collecte et de traitement des données d’accidents. Elle s’est a ensuite abordé les facteurs des accidents au Mali. Selon la Directrice de l’ANASER, il faut retenir trois facteurs : Facteurs humains, état des véhicule et état des routes et de leur environnement. « Au Mali les accidents sont imputables à 85% à l’homme », a-t-elle indiqué. Avant de mettre l’accent sur les défaillance en cause que sont : la conduite en état d’ivresse, la non maîtrise du véhicule, l’excès de vitesse, l’imprudence des piétons, le non respect des priorités, les mauvais dépassement et le téléphone au volant ou au guidon. En ce qui concerne l’état des véhicules, elle dénoncera le manque de anticollision intégré au véhicule, le manque d’entretien : frein, pneumatique, graissage, vidange, pare-brise, phares, essuie-glaces, rétroviseurs et le confort intérieur. Quand à l’Etat de la route et son environnement, elle a rappelé qu’au Mali en zone urbaine un kilomètre de route goudronnée coûte 200 millions de FCFA et 120 à 150 millions de FCFA en rase campagne. «  Quand on sait que le Mali à plus de 3000 km de route bitumée, l’on s’image l’effort exceptionnel de l’Etat », a-t-elle déclaré. Qu’à cela ne tienne, elle mettra un accent sur l’étroitesse des routes, l’état des chaussée, la non prise en compte des usagers vulnérables que sont les piétons, deux roues, handicapées, absence ou inadaptation dans la signalisation routière, descente ou montée dangereuse, chaussée glissante…
Assane Koné