« Pas de bourse au complet, pas d’examen », c’était le slogan de certains élèves maitres de l’Institut de formation des maitres de Bamako (près du nouveau marché de Médine). L’AEEM et la direction décida de prélever 2000 FCFA sur la bourse de tous les élèves maîtres, dans le but d’organiser la 2^e édition de leur journée culturelle. Le lundi 14 mars 2016, suite à la lutte de deux classes sur 12, M^me Berthé Mariame Sissoko, directrice de l’IFM de Bamako renonça à sa décision.

« Je viens d’avoir mon argent au complet. Rien n’a été prélevé », nous a confié Karim Wouédraogo, l’un des responsables de classe, à sa sortie de l’administration vers 12h 15 mⁿ.

Ramata Simpara et Saran Traoré, ont pris cette bourse sans les 2000 FCFA, contre leur volonté. Pour ses deux filles, « on n’a pas le choix, c’est déjà coupé ». Cette somme déjà coupée chez d’autres, comme le cas de Saran et Ramata sera-t-elle remboursée ?

« On a été menacé par la directrice. Elle nous a fait savoir que ce prélèvement de 2000 FCFA est une obligation pour tous les élèves maitres. Je le dis haut et fort, elle l’a dit », a laissé entendre Drissa Traoré, responsable de la classe Langue anglaise. Cet élève maître venant de Koutiala, (région de Sikasso), nous a fait savoir qu’il n’a aucun parent ici à Bamako et qu’ils sont 15 personnes dans cette situation et dorment tous dans des salles de classe.

Les bourses ont pris 3 mois de retard, et pendant ces mois, Hamidou Diabaté un restaurateur, nourrissait 9 personnes parmi les 15, à raison de 500 FCFA par jours qui doivent être soustrait des bourses.

Les accusés se défendent

« Une journée culturelle rentre dans le cadre de la formation des élèves maîtres. L’AEEM était d’accord ! Sur 12 classes c’est seulement deux qui se sont rebellées à la dernière minute », tel est le témoignage de M^me Berthé Fatimata Sissoko, directrice de l’IFM de Bamako.

Au cours de son intervention, M^me nous a fait savoir que parmi ces 2 classes « généraliste Bac », certains sont passés prendre leur bourse sans considérer la révolte des uns et des autres.

Pour M^me Berthé, « ce n’est pas une obligation ». Elle a juste souligné que pour la 1^re édition qui s’est déroulée vers le mois de mai 2015, les élèves avaient consenti à faire une cotisation de 2000 FCFA.

La directrice nous a fait savoir qu’« après avoir signé, Alfousseyni Maiga a refusé par la suite, de prendre sa bourse. Ce dernier n’est pas resté sans réagir. « Cela est normal ici ! Tous les élèves signent avant de toucher », a-t-il indiqué. Mais quant il a remarqué que sa bourse était amputée de 2000 FCFA, il a refusé de la prendre et a alerté ses camarades de ne pas accepter.

« On a fait le tour dans toutes les classes le jeudi passé. Ils étaient tous d’accord au début, c’est par la suite que mes deux opposants des deux classes différentes se sont levés contre nous », c’est en ces termes que Bakary Chérif Traoré, secrétaire général du comité AEEM de l’IFM de Bamako (Nouveau Marché de Medine), a présenté le problème.

Pour chérif, entouré de son staff, tout cela n’est qu’un conflit de trône. En l’écoutant, les vaincus veulent saboter sa journée culturelle.

Lin dit Moussa DIALLO (Stagiaire).