Politique > IBK à la première Réunion ministérielle sur le Sahel : « Il est impératif de mettre un terme à la situation (…)

IBK à la première Réunion ministérielle sur le Sahel : « Il est impératif de mettre un terme à la situation prévalant à Kidal… »
mercredi 6 novembre 2013, par
« Il est impératif de mettre un terme à la situation prévalant à Kidal au risque de connaître des situations imprévisibles susceptibles d’entrainer des développements difficilement maitrisables ». Cette déclaration a été faite par IBK, Président de la République du Mali, à la première Réunion ministérielle sur la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, le 5 novembre 2013, à Bamako.
« Kidal doit revenir à la lumière du jour. Kidal doit être lisible. Kidal doit être visible dans le processus de consolidation de la paix. Kidal doit être comme toutes les régions du Mali ». Telle est la conviction d’IBK qu’il a tenu à exprimer devant le secrétaire général de l’ONU. Dans une menace voilée, le Président malien a montré son impatience de voir le dénouement du problème Kidal. Mais qu’à cela ne tienne, il a estimé : « Je ne saurais, en aucun cas, tolérer davantage qu’une partie du Mali soit soustraite à la loi de la Nation et à la morale tout court ». Avant d’ajouter que « le Mali ne peut pas tolérer que Kidal soit la bourse régionale du crime organisé ».
IBK a cependant rappelé que son Gouvernement a fait l’option stratégique de la paix, du dialogue pour résoudre les problèmes découlant du mal-vivre de nos frères du nord du Mali et de toutes les communautés nationales. « Notre Peuple rejette le fracas des armes. Il veut une solution durable et définitive à la crise qui secoue le nord du pays. Nous rechercherons inlassablement la paix pour éviter à notre peuple de nouvelles meurtrissures », a-t-il indiqué.
Le Président malien a invité « une fois de plus, les groupes armés à déposer les armes, sans délai, et à venir s’assoir à la table de négociation, aux côtés de leurs frères et sœurs qui veulent les aider à surmonter leurs rancœurs et à faciliter leur intégration dans la Nation ». Convaincu qu’ « il n’y a pas de problèmes sans solution lorsque les hommes sont de bonne foi et désireux d’aller de l’avant », IBK a indiqué que « la Porte du Dialogue demeure ouverte ». Et, mieux, il a invité les groupes armés à la franchir afin qu’on met fin aux souffrances inutiles infligées à notre Peuple.
Le Président malien a invité les Nations-Unies à jouer leur rôle véritable et historique pour que le septentrion malien retrouve la paix et que le Mali continue avec son agenda, c’est-à-dire le développement pour tous et pour toutes les régions. « Chaque pays membre de l’Onu porteur de solution doit être le bienvenu dans ce combat qui interpelle le monde entier », a-t-il indiqué. IBK a tenu a dire au Secrétaire Général de l’ONU que « la MINUSMA reste en grand besoin de troupes et de moyens », avant de lui rappeler à quel point cette mission est importante pour la stabilisation du Nord malien, préalable du chantier de la reconstruction qui ne saurait être retardé. « Aux appels déjà lancés par vous, j’ajoute celui de la République du Mali pour que très vite, l’arrivée de nouvelles troupes et de nouveaux moyens puisse permettre d’atteindre une masse critique dissuasive pour les forces du mal encore vivaces dans notre septentrion », a-t-il déclaré.
A rappelé que des le début de son discours, IBK a indiqué que le Samedi 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont tombés à Kidal sous les balles de terroristes au cœur rempli de haine ; haine à l’égard de leurs frères et sœurs, haine à l’égard des étrangers qui nous font l’honneur de visiter notre pays ; haine à l’égard de leur propre personne ; haine à l’égard de leur mères, de leurs épouses qu’ils plongent dans le deuil pour toujours… « Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déferlement de haine, un tel mépris de la vie humaine. Rien, absolument rien », a-t-il déclaré.
DDDK