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Engagements internationaux sur le changement climatique : Les journalistes maliens édifiés

mercredi 26 octobre 2016, par Assane Koné

En prélude à la conférence sur le climat à Marrakech (COP 22) prévue du 7 au 18 Novembre 2016, la Délégation de l’EU, en partenariat avec le Mali, a organisé, le mardi 25 octobre 2016 à l’hôtel Mandé, une journée d’information à l’intention des journalistes maliens sur la conférence climat à Marrakech (COP 22). Cette rencontre a enregistré la participation d’une trentaine de professionnels des médias. Elle a permis aux participants, non seulement, de réfléchir sur le rôle des journalistes dans la communication sur le changement climatique, mais aussi de présenter les positions malienne et européenne dans les négociations internationales.

Le rôle de la presse est prépondérant dans la transmission des décisions issues des négociations envers le public malien. Aussi, seule une population sensibilisée à la problématique pourra mettre en œuvre des actions pertinentes leur permettant de s’adapter à la situation.

C’est conscient de ce constat que la délégation de l’Union Européenne a initié ce cadre de formation pour faciliter le rôle clé des journalistes. A travers ce séminaire, les organisateurs entendaient sensibiliser des professionnels de medias aux engagements internationaux sur le changement et sur leur mise en œuvre. Il a permis également de présenter les positions malienne et européenne dans les négociations internationales. Aussi, il a servi de l’occasion pour exposer les progrès réalisés et les défis de mise en œuvre au Mali.

En clair, cette formation permettra aux medias maliens d’offrir au public une couverture fiable des résultats atteints dans le cadre des négociations internationales. Elle renforcera ses capacités à donner aux questions de changement climatique la place qu’elles méritent dans le traitement de l’information.

Dans son mot de bienvenue, Mme Manuela Riccio, chargée d’affaires de la délégation de l’UE a salué la présence remarquable des professionnels des medias et des experts des questions climatiques qui, selon elle, dénote l’intérêt vis-à-vis des négociations internationales sur le climat et l’impact potentiel qu’elles peuvent avoir sur les populations.

En effet, le rôle de la presse est crucial sur les enjeux de changement climatique. « Par vos articles et interventions vous disposez d’un moyen puissant d’informer le public et d’orienter les choix citoyens dans le cadre d’un développement durable », a laissé entendre Mme Riccio pour ainsi rappeler aussi qu’ « ’il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste des questions climatiques pour faire passer les bons messages, mais il est important de croire en ce que vous dites. » a-t’elle lancé.

C’est pourquoi, poursuit-elle, « nous avons décidé d’adresser cette journée d’information à des journalistes qui s’intéressent déjà au changement climatique et aux questions environnementales. Notre but est de vous informer mais surtout d’échanger avec vous sur les négociations internationales en cours, sur le rôle de l’Union européenne et du Mali dans ces négociations et sur l’importance de la mise en œuvre des engagements de chacun », a fait savoir la chargée d’affaires de la délégation de l’EU au Mali.

S’agissant des attentes du Mali pour la COP 22, M. Birama Diarra expert à Mali-météo, estimera qu’elles sont axées sur quatre (4) priorités, à savoir : financement, adaptation, transfert de technologies et atténuation.

« Les changements climatiques sont réels, inquiétants et constituent aujourd’hui un défi mondial. Des mesures d’adaptation et d’atténuation restent prioritaires en vue de limiter les effets néfastes. Pour cela, le renforcement des actions en cours, la mobilisation des ressources financières et l’intégration des CC dans les plans et politiques restent les axes stratégiques majeurs », prôné M. Diarra.

Concernant la contribution déterminée au niveau national (CDN), M. Sidiki Konaté a fait savoir que le Mali reste un puits de gaz à effet de serre (GES) jusqu’en 2030 pour tous les scénarios. Il ressort du scénario de base que le bilan net de séquestration de l’ensemble des secteurs diminue de façon significative au fil des années. « Les gains en termes d’atténuation de GES du scénario d’atténuation par rapport au scénario de base permettent d’améliorer cette situation entre 2020 et 2030. Ces gains sont de 31% pour le secteur de l’énergie, 29% pour le secteur de l’agriculture et de 21% pour le secteur de la foresterie et des changements d’affectation des terres ».

Il faut noter que le rendez-vous de Marrakech promet une conférence de l’action, de l’innovation et du partage de solutions, qui doit contribuer à la mise en œuvre des résultats de la CoP21 en renforçant la mobilisation de tous les acteurs étatiques et non étatiques.

En effet, plusieurs chefs d’État participeront à la 22e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22). Pour accueillir cette grand-messe de l’écologie où l’on discutera et décidera de l’avenir de la planète, M. Mohammed Ahamnich, représentant de l’Ambassade du Maroc dira que son pays est fin prêt avant d’expliquer les grands axes du programme de cette rencontre de haut niveau. Il a ajouté que le lien entre changement climatique et la sécurité alimentaire sera établi au cours de ce sommet.

Moussa Mallé SISSOKO


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