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Deuxième Convention du PDES : Le retour des fidèles héritiers d’ATT !

dimanche 2 novembre 2014, par Assane Koné

Malgré leur absence dans la gestion des affaires courantes, les militants du PDES croient dur comme fer à la pérennisation et à la consolidation de l’ héritage du Président déchu, Amadou Toumani Touré. Les « amis » d’ATT ont décidé d’unir leurs forces à la faveur de la 2e Convention nationale extraordinaire du PDES le Samedi 1er novembre 2014. Avec cette convention, le PDES entend compter lors des batailles communales 2015.

La salle Jélibaba Sissoko du CICB a refusé du monde ce samedi 1er novembre 2014, à l’occasion de la 2e Convention nationale extraordinaire du Parti pour le développement économique et la solidarité. Le parti des héritiers d’ATT, eu égard à la mobilisation et la valeur des hommes présents, a relevé un pari. Cette convention a fait trembler le microcosme politique qui pensait à sa disparition prématurée.

C’est donc la renaissance de ce parti qui avait mobilisé la foule venue de tous les horizons. Des partis politiques amis comme l’URD, le FARE, le PS Yelen Kura, le PARENA, etc. ont été témoins oculaires de la convention, du bébé tant cajolé et convoité en juillet 2010. La cérémonie a commencé avec l’entrée dans la salle des membres du bureau du parti avec à leur tête le président Hamed Diané Séméga accompagné de Dandara Touré, Amadou Abdoulaye Diallo, le chargé à la communication et à la mobilisation, Nouhoum Togo.

Dans son discours de lancement, le président Séméga a expliqué que c’est « le départ pour un nouvel horizon politique, après des années de turbulences, une belle aventure comme pour répondre à l’appel du Mali ». En paraphrasant un éminent auteur, Ahmed Diane Séméga a indiqué qu’il faut savoir ce qu’on veut, quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire, et quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. Séméga n’a pas manqué de souligner que cette 2e convention constitue la renaissance du parti. Les assises sont d’une pertinence déconcertante, car, dira-t-il, le moment est venu de s’assumer avec fierté. Le PDES fera face à sa responsabilité. L’objet de ce parti est d’abord et avant tout, soutenir, amplifier, pérenniser et sauvegarder les actions du président ATT. « Bref, il s’agit de recadrer le parti. Parce que nous avons compris que beaucoup de ténors étaient au PDES juste pour des intérêts. Pour redorer l’image du parti et réimplanter le PDES au Mali et à l’international, il faut des nouvelles assises. Et des sujets divers seront à l’ordre du jour. Parce que le parti répond aux aspirations du peuple. Et nous pouvons sonner le moment du renouveau dans ce pays », a-t-expliqué, ajoutant que le comité va examiner aussi des stratégies pour la communale.

La main tendue aux autres partis de l’opposition

Séméga explique que le maître mot de la politique est l’engagement et que c’est maintenant, plus que jamais d’appuyer le combat de la renaissance pour soutenir les options politiques de ATT. « Nous croyons toujours au Projet de développement économique et social (PDES) initié par ATT. « L’homme politique à la vision fixée sur les élections est différent de celui d’un homme d’Etat à la vision fixée sur les générations. Le Mali qui gagne n’est plus un slogan. Nous sommes le Mali des chantiers et écoles. Nous sommes conscients de servir de rempart pour la pérennisation des idéaux et actions d’ATT. Le PDES est un instrument idoine pour rassembler dans la solidarité, l’humanisme », annonce le président Séméga.

Conscient que le PDES ne pourra pas, à lui seul, accomplir cette mission, Hamed Diane Séméga a réaffirmé sa disponibilité à l’ex-Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et à toutes les autres formations politiques du pays, en les rassurant que le partenariat est important et que le parti s’engage à le consolider.

Bréhima Sogoba

Les coulisses de la Convention : Vu, entendu et remarqué

Le bel éparpillement

Une belle pagaille régnait au CICB à l’occasion de cette cérémonie de lancement de la convention du PDES. En effet, la salle de 1000 places a été débordée par un public aussi enthousiaste qu’excité. Une défaillance de l’organisation que les plus tolérants ont attribuée à l’expérience des mobilisateurs du parti. Pour d’autres, le débordement de la foule s’explique par le grand engouement et l’adhésion aux idéaux d’ATT.

L’absence remarquée de certains dinosaures

Il faut reconnaitre que plusieurs personnalités qui ont lancé le bébé en 2010 n’étaient pas présentes. Il s’agit du 1er vice-président, Jeamille Bittar ; 2e vice-président, N’Diaye Bah ; 3e vice-président, Bakary Togola, secrétaire général, Maharafa Traoré, les présidents d’honneur parmi lesquels Hamed Sow, Hammadoun Kola Cissé, Habib Sylla, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo et Mme Gakou Salamata Fofana. Même si ses personnalités ne sont plus dans le bateau pour divergence de vues, leur absence a été fort remarquée dans cette salle où se fêtait ATT. Une présence, ne serait-ce que pour la bénédiction, des anciens collaborateurs, n’allait pas être mal vue par l’assistance. Les gens n’ont pas cessé de se poser des questions par rapport à ce fait. Est-ce qu’ils étaient au PDES juste pour des intérêts comme l’a dit le président du parti ? La réponse n’est pas pour le moment connue. Ce qui est sûr, ils n’étaient pas à la cérémonie d’ouverture des travaux.

Les espions des partis politiques dans la salle

Les émissaires des partis politiques s’étaient massivement mobilisés pour assister au lancement des travaux. Certainement, ils étaient juste venus mesurer le poids du parti après deux années d’absence sur la scène politique et identifier ceux qui sont appelés désormais à l’animer.

Mopti et Sikasso en force

S’il y a des délégations qui se sont fait remarquer par leur mobilisation, c’est bien celle de Mopti et Sikasso. Venus en très grand nombre, les Mopticiens et Sikassois sont aussi nombreux dans le bureau. Une fière chandelle pour les barons du parti dans ses localités.

Les retrouvailles de la grande famille du FUDR

Après deux années d’absence pour des raisons plus ou moins officielles, la grande famille du FUDR mosaïque de races, de couleurs et de religions était au complet. Pour d’autres, il s’agissait de montrer que le FUDR est à l’image de notre pays. Le Mali d’un peuple, d’un but et d’une foi. Elle va se battre pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès. Il s’agit de voter des lois qui favorisent l’emploi des jeunes, la protection sociale et l’accès équitable à la justice pour tous les citoyens et le contrôle de l’action gouvernementale. C’est son devoir.
Bréhima Sogoba

Ils ont dit

Soumaila Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD)
« Le moment est venu pour l’URD de remercier très sincèrement le PDES »

Nous avons traversé ensemble nos villes et villages au cours de la dernière campagne électorale. Des moments pour préparer et réussir les différentes interpellations du gouvernement à l’Assemblée nationale. Les militants du PDES n’ont jamais transigé avec les valeurs qui animent le parti. Le moment est venu pour l’URD de remercier très sincèrement le PDES. La conscience politique de notre pays exige plus de rigueur et plus d’ espérance à sa foi de justice, d’égalité et de progrès. C’est ce que les forces politiques devront privilégier dans nos actes, dans nos programmes de gouvernance et dans nos projets d’innovations stratégiques. Les démocrates convaincus se retrouveront toujours pour défendre les valeurs fondatrices de la nation et les principes de gouvernance constitutionnels. Notre pays a besoin de l’engagement sans faille de tous ses enfants. Le PDES et l’URD seront assurément au rendez-vous de devoir. La nation doit aujourd’hui reconnaissance au PDES. Je le dis ici, après le 26 mars, nous avons promis que le jour où la constitution serait mise en cause que nous allons donner le meilleur de nous pour que cette constitution soit respectée. Dieu a fait que cette occasion a été donnée au peuple malien au lendemain du coup d’Etat du 22 mars. Un coup d’Etat stupide et l’un des plus destructeurs que je n’ai jamais connu. Nous avons besoin d’ affuter nos armes. Il est grand temps que les Maliens acceptent l’alternance, la majorité et l’opposition. C’est dans l’intérêt de tous afin que nous ne tombions plus dans ce qui nous est arrivé après que notre démocratie ait été citée en exemple, puis décriée. C’est pourquoi nous allons nous assumer jusqu’au bout. Nous jouerons pleinement notre rôle et nous fabriquerons à partir de maintenant un bloc très compact, une vraie opposition.

Ibrahima N’diaye, président du Front uni pour le sauvegarde de la démocratie et de la République
«  La présence du président Hamed Diané Séméga est digne d’un patriote convaincu »

La présence du président Hamed Diané Séméga est digne d’un patriote convaincu. La déclaration du PDES vient de me réconforter dans l’idée que j’avais du parti. Aujourd’hui, nous savons que la fidèle famille du PDES est solide. Je ne suis pas venu par simple courtoisie, mais par devoir de mémoire et de reconnaissance pour des militants qui se retrouvent dignement dans le programme d’ATT. Le PDES a tous les attribuent d’un parti politique. Parce que le parti a un bilan. L’origine, la référence…C’est à la fois une date pour retrouver ce qui nous unit. L’évènement est le 26 mars qui restera incontestablement une date historique où ATT a répondu aux aspirations de tout un peuple. Et si je suis là, ce n’est pas par courtoisie, mais la morale. Le 22 mars, le peuple tout entier disait oui à ATT. Il a fallu que des brigands mette terme à tout ce qu’on a bâti. On n’a pas besoin de nous appesantir sur la situation critique que travers le Mali. Nous sommes dans les ténèbres. Ceux qui gouvernent doivent laisser la démocratie fonctionnée.

Amadou Koita, président du Parti socialiste Yélen Kura
« Nous devons combattre la République des scandales »

Je suis PDES et je resterai. Mon esprit est avec le parti. Nous partageons le même idéal. Quand les hommes portent au cœur le même idéal, rien ne peut les séparer. Nous devons rester ensemble pour bâtir le Mali à notre image. Bien dire faire rire, mais bien faire fait taire. Entre les deux Républiques, les citoyens vivent. Dans l’autre république qui est de bien faire fait taire il y a la république des citoyens. C’est une gouvernance qui construit les écoles pour les enfants, la lutte contre la corruption. Bref, il s’agit de l’accès aux services sociaux de base. Nous avons construit cette République depuis mars 1991 et amplifié en 2002, mais effondré le 22 mars 2012. La République de bien-dire pour rire est la République des fils, des putschistes et beaux-pères. C’est aussi le régime de scandale, de surfacturation et de bien-dire. La lutte contre la corruption sera un combat implacable dans les discours, mais le contraire se passe dans les faits. Cette République doit être combattue avec la derrière rigueur. Un symbole, ATT l’était. Il a été taxé de tous les mots cruels, mais aujourd’hui nous sommes face à l’histoire.

Moulaye Haidara, président de la jeunesse du parti :
« C’est un nouveau vent qui vient de souffler pour les amis d’ATT avec cette convention ».

Les héritiers d’ATT n’ont d’autres ambitions que d’incarner l’homme à travers ses convictions. Ce parti va assurer sa responsabilité.

Rassemblés par Bréhima Sogoba

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