Pendant cette période hivernale, un phénomène inquiétant s’installe à travers la ville. Plus fréquent en zone ACI 2000, le phénomène a défrayé la chronique en Commune I du District de Bamako.

Le mercredi 19 août 2015, en Commune I, à Djélibougou, non loin de la Radio Kayira, en voulant stationner au bord de la route, un camion a failli se renverser. Raison : le béton qui sert les pans du caniveau en bordure de route a cédé. Et, tout porte à croire que le défaut de fabrication est à la base du phénomène. Tout compte fait, Ali Diallo, conducteur du camion a échappé à une catastrophe qui aurait pu faire de nombreuses victimes.

« Normalement un sac de ciment doit être mélangé avec moins de 3 brouettes de sable. Mais, dès fois, nous utilisons jusqu’à 7 brouettes de sable pour seulement un sac de ciment », nous a confié Gaoussou Tangara, un ancien ouvrier qui a servi dans la construction de l’ACI de Sotuba.

Selon cet ancien ouvrier cette pratique était très fréquente à l’époque. « Les Chinois attribuent des marchés de caniveau aux entrepreneurs maliens, qui a leur tour sous-traitent avec les maçons du quartier. Et les maçons font cette pratique dans le but de vendre le reste des sacs de ciment. Une partie est attribuée aux contrôleurs. Ce qui veut dire qu’avec cette somme mal acquise, les soit disant contrôleurs vont fermer les yeux a jamais », a-t-il indiqué.

Voilà la raison pour laquelle, les caniveaux à Bamako ne sont pas souvent résistants et très mal conçus.

Moussa DIALLO