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Burkina : un responsable de la rébellion touareg écroué pour son implication dans le putsch de septembre

vendredi 20 novembre 2015, par Assane Koné

Un responsable de la rébellion touareg au Mali a été écroué à Ouagadougou pour son implication présumée dans le putsch manqué du 17 septembre au Burkina Faso, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable du Mouvement burkinabè de défense des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP).}

« Sidi Lamine Oumar, qui dit être un des représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à Ouagadougou (...) figure parmi les personnes arrêtées dans le cadre du coup d’Etat manqué », a indiqué à l’AFP le secrétaire général du MBDHP, Ali Sanou.

M. Sanou a précisé que c’est le seul étranger parmi les détenus du putsch.

Mercredi, une délégation du MBDHP a rendu visite à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) de Ouagadougou « aux personnes détenues suite aux évènements du 16 septembre » pour « s’enquérir de leurs conditions de détention ».

Plusieurs responsables de la rébellion touareg dont le chef du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) vivent au Burkina depuis 2012, quand l’ex chef de l’Etat Blaise Compaoré jouait le rôle de médiateur de l’Afrique de l’Ouest dans la crise malienne. Certains ont quitté depuis le pays, à la chute du président Compaoré en 2014.

Une trentaine de personnes dont une vingtaine de militaires, essentiellement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), parmi lesquels le général Gilbert Diendéré considéré comme le cerveau du putsch, ont déjà été mis aux arrêts.

Des soldats du RSP, l’ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, avaient fait irruption dans le palais présidentiel le 16 septembre, prenant en otage le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, et plusieurs ministres, avant de proclamer le coup d’État le lendemain.

La mobilisation populaire et de l’armée loyaliste a mis les putschistes en échec et permis le retour au pouvoir de M. Kafando et de son gouvernement.

La campagne pour les élections présidentielle et législatives du 29 novembre pour clore la « transition » démocratique ouverte après la chute de M.Compaoré, s’est ouverte le 8 novembre.

Avec AFP

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