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Budget sensible au genre : Le Mali doit encore faire des efforts

mercredi 17 septembre 2014, par Assane Koné

Dans le cadre de la réalisation de son projet d’appui aux initiatives de contrôle citoyen de l’action publique, fiancée par l’Ambassade du Royaume du Danemark, le Groupe de suivi budgétaire (GSB), a décidé d’analyser la cohérence du budget genre 2014 élaboré par le Ministère de la femme, de l’enfant et de la famille du Mali et le budget de l’Etat 2014. L’étude réalisée par les consultants Boubacar Bougoudogo et Souleymane Diallo, était le 12 septembre 2014, au centre d’une rencontre d’information et de partage des résultats, organisée par le GSB.

« Le budget, dans les pays en développement en général et au Mali en particulier, est confronté au même type de problème, tout particulièrement dans le domaine du genre », a indiqué le consultant Souleymane Diallo. Il a ajouté que le budget sensible au genre met un accent sur la réduction de l’inégalité homme/femme. « Dans notre travail, nous avons essayé de voir comment L’Etat tient compte de la politique nationale genre à travers la planification et la budgétisation sensible au genre », a-t-il indiqué. Avant de rappeler qu’au Mali, ce sont au moins 15 ministères qui sont concernés par la mise en œuvre de la politique nationale genre.

Dans ce méli-mélo, Souleymane Diallo a estimé qu’il est impossible de savoir le montant exact alloué spécifiquement au genre. Selon lui, les informations nécessaires pour mener une analyse en profondeur ne sont pas forcement disponibles. Il a estimé que lorsque les données pertinentes existent, d’autres problèmes peuvent se greffés à leur obtention, notamment des problèmes de calendrier, d’accessibilité, de fréquence, de fiabilité et de cohérence. « L’indentification du type d’informations nécessaires, dont les données sexospécifiques, n’est qu’une première étape pouvant conduire à un long processus de collecte, de systématisations et de publication de données appropriées », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter que les indicateurs d’impact et les évaluations sensibles à la dimension genre constituent une nécessité vitale, d’autant que les inégalités structurelles sous-jacentes ne sont pas toujours pris en compte dans la conception des services et que certains programmes apparemment « rentables » reposent sur le travail des femmes, qui ont déjà fort à faire, et creusent davantage les inégalités. « L’amélioration des conditions de travail des femmes mériterait d’être renforcée pour atténuer davantage leur vulnérabilité économique et sociale qui est fortement corrélée au type d’emploi occupé », a indiqué le consultant.

Assane Koné

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