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Budget citoyens 2018 : 1957,6 milliards de recettes prévues pour l’année 2018

mercredi 4 juillet 2018, par Assane Koné

Placés sous la présidence du ministre de la jeunesse et de la reconstruction citoyenne, le mardi 26 juin 2018, s’est tenus à l’hôtel Masseley de Bamako, les débats publics sur le budget citoyen 2018. La rencontre a été organisée avec l’appui financier de l’USAID Mali, à travers son projet SNGP mis en œuvre par Tetratech ARD, dans le cadre des accords bilatéraux entre le gouvernement malien et le gouvernement américain.

Présidée par le représentant de Amadou Koita, ministre de la jeunesse et de la reconstruction citoyenne, cette rencontre a rassemblé les différents acteurs autour des débats axés sur un point, une question essentiel : « Où vont mes impôts ? ». Cet espace d’information avait pour l’objectif principal de partager le budget citoyen 2018 avec les organisations de la société civile (OSC), les partenaires techniques et financiers (PTF), les autorités publiques et administratives, les universitaires et les médias afin de mieux les outiller dans leurs actions de suivi et de plaidoyer budgétaire.

Spécifiquement, elle vise à faciliter un cadre de partage et d’échange entre OSC et la Direction générale du budget (DGB) sur le projet budget citoyens 2018. Elle se propose aussi de mettre en place et d’animer un espace public d’information et de sensibilisation sur le processus d’élaboration du budget citoyen et les possibilités qui s’offrent aux acteurs pour participer, voire influencer le processus et le contenu en fonction des besoins fondamentaux. Enfin, l’objectif est d’informer le grand public sur les allocations budgétaires de l’Etat pour l’exercice 2018 à travers, le livre du budget citoyens 2018, les dépliants et les médias.

Les recettes prévues pour l’année 2018

Il ressort du livre budget-citoyen du Mali, qu’à partir des hypothèses décrites, la loi de finance 2018 chiffre les recettes à 1957,6 milliards de FCFA contre un montant de 1811, 4 milliards de FCFA dans le budget rectifié en 2017 soit une augmentation de 146,2 milliards ou 8,1%.

Dans ce même livret, les recettes du budget général sont prévues à 1 834,5 milliards en 2018 contre 1 716,0 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2017, soit une augmentation de 6,9%. Les recettes des budgets annexes s’élèvent à 6,5 milliards en 2018 contre 6,0 milliards en 2017. Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils sont prévus à 116, 6 milliards en 2018 contre 89,4 milliards dans le budget rectifié 2017, soit une hausse de 27,2 milliards de FCFA, ou un taux de progression de 30%.

« Longtemps considérée comme un domaine réservé aux seuls agents financiers et aux décideurs politiques, l’activité budgétaire, dans son élaboration, son exécution et son contrôle, intéresse de plus en plus les citoyens », a révélé le représentant du ministre Amadou Koita. De même, les pouvoirs publics reprochent aux citoyens leur manque de civisme en matière fiscale. Or, si le contrôle de l’action publique est un acte citoyen, le paiement des impôts relève du civisme fiscal et exprime l’attachement à la communauté et la conscience du devoir de solidarité nationale.

Il a conclu son intervention en soulignant que cette activité s’inscrit en droite ligne de la politique nationale de la gouvernance, de la citoyenneté et du civisme et son plan d’actions 2017-2021, adoptée par le gouvernement en septembre 2017.

Mme Sangaré Nana Coulibaly du groupe de suivi budgétaire (GSB), a souligné que le budget citoyen, budgétisation participative aux niveaux national et local, est un outil essentiel pour assurer le développement économique et la paix sociale. Selon elle, il traduit d’une manière générale la politique économique et sociale de l’Etat et des collectivités territoriales. Elle a indiqué que cet impératif a récemment conduit à l’émergence à travers l’Afrique, d’initiatives des gouvernements et de la société civile, à chercher la transparence et la responsabilité dans la gestion budgétaire, la participation des citoyens au processus du budget, la prise en compte du genre et les droits humains en lien avec le budget. Avant de déclarer qu’au Mali, la société civile, à travers le groupe de suivi budgétaire, s’est attelée à cet exercice depuis mars 2017.

Mme Tréra Hadji Diakité, représentante de la directrice du programme d’appui à la gouvernance locale, intitulé en anglais Mali Sub-National Governance Program (Mali-SNGP), est convaincue qu’avec cette approche, les maliens seront mieux édifiés de l’origine, l’exécution et la finalité des ressources publiques. « Cet acte, à nos yeux constitue une réelle opportunité pour que les citoyens participent activement au développement inclusif et durable du pays et également pour que les organisations de la société civile malienne jouent pleinement leur rôle de redévabilité », a-t-elle dit.

Mali-SNGP, selon Mme Tréra, est basé sur trois composantes à savoir : renforcer les systèmes de gestion des finances publiques au niveau national et local, améliorer la coordination et la communication entre l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations de la société civile et renforcer le CGSP pour conduire des audits de performance qui répondent aux normes internationales et de surveiller les dépenses et les prestations des services aux niveaux national et régional.

Bintou COULIBALY


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