Banquiers maliens sont révoltés par une décision de justice. Ils ne sentent plus en sécurité. Et ne ratent aucune occasion pour le dire.

Suite à une décision de l’Assemblée générale le vendredi 8 avril 2016, les travailleurs des banques assurances, établissements financiers et commerce ont organisé le mardi 12 avril 2016, un sit-in de 2 heures au siège de la BHM et au niveau de toutes les banques et compagnies d’assurances de la place.

Après le sit-in, selon son secrétaire général, un préavis de grève d’une semaine, voir illimitée jusqu’à ce que « la justice dise le droit concernant la situation de leur camarade. »

Nous pouvions lire sur la banderole : Banquiers victimes d’abus et d’insécurité judiciaires jurisprudence Mohamed Cissé technologie. Plus loin, « au Mali : en violation de la loi n°97-021 du 14 mars 1997, payer un chèque sans appeler le titulaire du compte pour confirmation est un crime ! », « Impossible de travailler sinon tous en prison ! ». Ce sont les slogans qu’on voyait à tous le niveau de banques.

Le Secrétaire général du Synabef, Aguibou Bouaré a souligné que c’est un combat pour l’application de la loi, on est une profession règlementée, les lois ordinaires s’appliquent à nous mais en plus nos lois spécifiques nous régissent. A en croire, si on ne peut pas travailler avec nos lois spécifiques, il y a problème, ça veut dire que c’est la profession même qui doit disparaitre.

Selon le Secrétaire général du Synabef, Aguibou Bouaré, c’est un combat qui dépasse le cadre syndical et le cadre ordinaire de la solidarité. C’est le combat pour la survie de toute une corporation.

Il a précisé que ce n’est pas un combat contre la justice, contrairement à ce que veut faire croire ceux qui ont eu à boire et à manger dans ce dossier et qui veulent embarquer les autres magistrats dans un combat qui n’est pas le leur.

A ses dires, ce n’est pas tous les magistrats qui ont bénéficié de la largesse de Cissé technologie, ce sont quelques magistrats. Selon lui, après avoir fait quelques rondes dans les différents établissements, le mot d’ordre a été suivi.

Lamine Kané