Selon un article de l’AFP, l’entourage de Jean-Yves Le Drain est aujourd’hui convaincu que le HCUA joue un double jeu. "Ce qui nous préoccupe et commence à nous agacer franchement, c’est le double jeu du HCUA (Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad)", souligne-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, nous indique l’AFP.

Mais, nous nous demandons pourquoi c’est maintenant que le ministère de la défense française se rend compte de cette évidence dont est convaincue tous les maliens depuis la première heure de cette crise.

Et, même là, le ministère de la défense française refuse d’admettre que ce qui est valable pour le HCUA est valable pour le MNLA. Si le HCUA joue un double jeu, c’est que le MNLA joue mille jeux. Et, c’est ce que la France doit admettre pour qu’on puisse voir un début de solution à cette crise.

Par cette déclaration, vouloir mettre le HCUA sur le même banc que les terroristes, et ignorer le MNLA, n’est qu’une autre erreur de la France. Le HCUA et le MNLA sont tous dans des deals très avancés avec les Djihadistes et autres narco trafiquants qui écument le nord du Mali.

Les maliens dans leur grande majorité sont depuis longtemps convaincus que le HCUA, le MNLA et les Djihadistes et autres narco trafiquants sont des complices, qui se sont installés dans des jeux de rôles. N’oublions jamais que l’attaque D’Aguelhoc a été revendiquée par le MNLA, alors que tous étaient convaincus que les méthodes d’assassinat des soldats maliens n’étaient que des techniques utilisées chez les Djihadistes. Et, mieux, les témoignages des élèves de l’IFM d’Aguel hoc, prouvent qu’il y avait des Djihadistes parmi les assaillants du camp d’Aguel hoc, au regard de leur accoutrement.

Si du fait de ses accointances avec les Djihadistes, le HCUA devra dans les jours avenir subir le courroux de la France, il serait intéressant que pour une résolution rapide de la crise que la France admette que son enfant chouchou, dans le nord du Mali, qui n’est personne d’autre que le MNLA, loge à la même enseigne que le HCUA.

L’une des solutions à l’insécurité au nord du Mali qui commence à faire d’énormes dégâts dans les rangs de la MINUSMA, serait d’aller rapidement à un désarmement. Et, tous ceux qui refuseraient le désarmement devront être considérer comme des ennemis du Mali et de la paix internationale et traiter comme tel.

On a souvent l’impression que la France et la communauté internationale sont dans une démarche de traitement sélectif de la crise du nord. Or, tout détendeur d’armes à feu, sur le territoire malien, en dehors des forces de défenses et de sécurité maliennes, devra être traité comme un fouteur de troubles. Et, c’est le cas pour tous les éléments de ces multitudes groupes armés qui écument le nord du Mali.

Il faut que la France admette que le HCUA et le MNLA sont les comètes sur le dos desquelles les Djihadistes et autres narco trafiquants sont arrivés au Mali.

Et, cela nous amène à dire que le général de Division Michael Lollesgaard, Commandant en chef de la Force de la MINUSMA, sait bien de quoi, il parle lorsqu’il a déclaré au cours des obsèques des soldats onusiens tombés à Mopti que : « Maintenant, plus que jamais, il est important que nous, la communauté internationale ainsi que les parties signataires de l’Accord de Paix, soyons ensemble contre les terroristes », a-t-il plaidé.

L’ennemi de la paix au Mali est connu. Il est terroriste, donc HCUA et MNLA. Personne d’autre. Les amener par tous les moyens à déposer les armes, serait salutaire pour le Mali et la paix mondiale. Toute autre approche ne contribuera qu’à faire perdurer une crise dont la solution est dans la main de la France et de la communauté internationale. Le Mali n’est pas le Soudan et ne saurait être un Soudan bis.

Assane Koné