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Bonne gouvernance au Mali : Le MIRAU veut imposer la redévabilité sociale

mercredi 29 janvier 2014, par Assane Koné

Dans le souci d’amener les gouvernants à rendre compte de leur gestion, le Mouvement international pour la renaissance d’une Afrique Unie/Mali ou MIRAU, avec l’appui de l’Ambassade du Royaume du Danemark, a initié un projet de renforcement de redévabilité sociale. Le 27 janvier 2014, ce projet était au centre d’une cérémonie de lancement à la Maison des femmes et de l’enfant de la rive droite.

« Le projet vise principalement à contribuer au renforcement de la pratique de la recevabilité sociale, à travers le renforcement des capacités des acteurs de la société civile, des élus et des agents de l’Etat, mais aussi de veiller à promouvoir la gouvernance, la transparence, la participation de la société civile dans le suivi des politiques de développement pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations au Mali », a indiqué Moussa Coulibaly, Président du MIRAU. Selon lui, le Mali sort d’une crise profonde qui a vu la déliquescence de l’Etat. Il pense que le Mali a besoin de se reconstruire et des partenaires se sont engagés à l’y aider.

Cependant, il reste convaincu que cette reconstruction ne peut se faire sans une bonne gouvernance. « Cette gouvernance ne peut être effective aux yeux des citoyens sans une politique de rédévabilité des gouvernants vis-à-vis de ces derniers », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que c’est-là tout l’intérêt du MIRAU de mettre en place le projet de « renforcement de la redevabilité Sociale ». Ensuite, Moussa Coulibaly a indiqué que la redévabilité se définit comme « le fait que des individus ou des organisations rendent compte de leurs actes aux autorités et qui sont tenues pour responsables de ceux-ci ». Mais, il dira que la redévabilité sociale, concept retenu par le MIRAU, est le fait que des organisations, des autorités politiques et administratives rendent compte de leurs actes aux citoyens.

La précision faite, il dira que le « projet de renforcement de la redevabilite sociale » sera mise en œuvre avec l’appui financier de l’Ambassade du Royaume de Danemark pour un montant de 65 789 473 FCFA et pour une période de douze mois. Il sera axé essentiellement sur deux volets : la Transparence et redévabilité à travers le contrôle citoyen et le renforcement des capacités des acteurs. Pour sa part, Anders Garly Andersen, Ambassadeur du Royaume du Danemark, a rappelé que les engagements de la communauté internationale pris lors de la conférence de Bruxelles à accompagner les autorités maliennes exigent une bonne utilisation des ressources financières tant publiques que celles mises à la disposition par les partenaires au développement pour réduire la pauvreté.

Avant de rappeler les principes de la redévabilité, il dira que dans un sens démocratique, ce concept signifie qu’un individu occupant un poste public ou politique doit répondre de ses actes au niveau politique, administratif et financier. « La mise en œuvre du projet sert à assurer qu’une société civile active supervise la conformité de l’Etat avec ses obligations, articule les préoccupations des populations et ainsi fomente un changement social positif ».

Assane Koné

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