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Journée mondiale de lutte contre le paludisme : Tous pour « en finir pour de bon avec le paludisme »

mercredi 26 avril 2017, par Assane Koné

A la veille du lancement de la 10e journée mondiale de lutte contre le paludisme, une conférence de presse s’est tenue le 24 avril 2017 au siège de l’organisation mondiale de la santé (OMS), sis à N’Tomikorobougou. Le thème de cette année : « en finir pour de bon avec le paludisme ».

Cette rencontre avec la presse, a réunis les acteurs de la santé notamment Dr Koné Djiara Traoré, directrice de l’OMS au Mali, directeur de programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) Djiakaria Koné, Kassoum Kayentao, représentant de Malaria Research and Taining Center (MRTC), Dr Coulibaly Away, représentant de la direction nationale de la santé (DNS), Mme Coulibaly Joséphine Coulibaly, représentante du directeur du centre national d’information, d’éducation et de communication pour la santé (CNICES). Ces acteurs de la santé ont rappelé la problématique du paludisme au Mali et dans le Monde.

Lors de cette rencontre le directeur du PNLP, a indiqué que la lutte contre le paludisme a toujours été une priorité pour le gouvernement de notre pays. Comme l’atteste son adhésion à plusieurs initiatives internationales notamment : l’initiative Roll Back Malaria/ faire reculer le paludisme en 1999, la déclaration d’Abuja du 25 avril 2000, les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2000.

Ensuite le directeur de PNLP a cité les groupes vulnérables au paludisme à savoir : enfants de moins de 5 ans (plus de 3 775 200), femmes enceintes (plus de 943 800), les personnes âgées, population non endémique du Sahara, déplacées au sud, population des villes hypo endémiques, maliens de la diaspora et famille en vacances au Mali, Co-infections palu-VIH.

Selon le rapport de 2016 de l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 90 pays représentant au total 3,2 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale sont exposées au paludisme. 212 millions de cas avec 429 000 décès ont été enregistrés, 92% de ces décès surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne.

Au Mali, en 2016 selon le directeur de PNLP, les formations sanitaires ont réalisé 3 562 191 (96%) tests (GE et TDR) des cas suspects tout âge confondu. 215 500 (68%) cas confirmés des cas suspects de paludisme ont été testés positifs avec GE et TDR, 63% des hospitalisés étaient des cas de paludisme, 1 472 117 des cas simples de paludisme tout âge confondu ont été traités avec les combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA), 903 790 cas simples chez les enfants de moins de 5 ans ont été traités avec les CTA, la létalité palustre était estimée à 0,21%0, soit 1344 décès sur 2 156 500.

Différentes interventions de lutte contre le paludisme au Mali

Concernant la stratégie de lutte contre le paludisme au Mali, en matière de prévention, il a cité : les moustiquaires imprégnées d’insecticides, pulvérisation intra domiciliaire et autres méthodes pour le contrôle des vecteurs, traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, chimio prévention du paludisme saisonnier chez l’enfant de 0 à 59 mois.

En matière de prévention et gestion des épidémies : guide de lutte contre les épidémies, médicaments. En matière de stratégies de soutien : la communication changement de comportement, suivi évaluation et la recherche opérationnelle, la coordination et la gestion du programme.

En matière de prise en charge des cas de paludisme : les tests diagnostics rapides et les examens de la microscopie pour la confirmation biologique des cas, les combinaisons thérapeutiques à base d’Artéminisinine recommandées pour le traitement des cas simple de paludisme, les médicaments injectables pour les cas graves.

Pour ce qui concerne les vaccins, il a souligné qu’actuellement deux candidats vaccins sont en train d’être testés par le centre de formation et de recherche scientifique sur le paludisme (MRTC) et ses partenaires à Bancoumana et à Doneguébougou dans la région de Koulikoro.

Il a ajouté que la phase 1 constitue un espoir avec 100% de protection d’après les premiers résultats obtenus aux USA. « Si le développement des phases 2 et 3 donnent les mêmes résultats, ils seront une arme majeure dans l’élimination, voire l’éradication du paludisme » a-t-il indiqué.

Malgré les difficultés rencontrées, selon lui, il y a un réel engagement des autorités et des partenaires pour l’accès universel aux stratégies en vue d’accélérer l’évolution vers l’élimination du paludisme au Mali.

Pour conclure, il a remercié les plus hautes autorités, les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement constant, les professionnels de la santé qui travaillent parfois dans des conditions extrêmement difficiles, les médias pour leur rôle indispensable dans la diffusion du message et la population pour leur adhésion à la lutte contre le paludisme.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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